Le gaz continuera à jouer un rôle important dans la consommation énergétique mondiale, d'où l'intérêt pour l'Algérie de focaliser sa stratégie sur l'augmentation de ses capacités de production. L'Algérie entend porter les investissements dans le secteur des hydrocarbures à 39 milliards de dollars sur les quatre prochaines années. Une part de 70% de ces financements sera consacrée à l'exploration et au développement, notamment l'amélioration des taux de récupération, particulièrement au niveau des champs de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel. C'est ce qu'a indiqué le président de la République, jeudi, lors d'un message lu par le Premier ministre, à Hassi Messaoud, à l'occasion de la célébration du 66e anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du 51e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. En plein débat sur la sécurité énergétique de l'Algérie, le chef de l'Etat a tenu à rappeler que le pays a entrepris le chantier de la diversification des sources de l'énergie qui, tout en augmentant les investissements dans l'amont pétrolier et gazier, entend s'accélérer dans les énergies renouvelables et l'hydrogène vert. Le président Tebboune a estimé, d'abord, que le gaz continuera à jouer un rôle important dans la consommation énergétique mondiale, d'où l'intérêt pour l'Algérie de focaliser sa stratégie sur l'augmentation de ses capacités de production. Il y va, pour le chef de l'Etat, de la sécurité énergétique de l'Algérie, mais aussi de celle des Etats partenaires. "Le secteur des hydrocarbures a prouvé sa disposition à contribuer à la sécurité énergétique des Etats partenaires en assurant l'approvisionnement des hydrocarbures, notamment le gaz naturel, en ce sens que le développement de la production primaire a enregistré une hausse notable en 2021, s'élevant à un taux de 14% pour les hydrocarbures et de 23% pour le gaz, sur fond de reprise de la dynamique économique internationale", écrit le président Tebboune dans son message à l'occasion de la célébration du double anniversaire du 24 février 1956 et 1971. À ce stade, les efforts consentis au bénéfice du secteur des hydrocarbures a permis de doter le pays de "capacités importantes en matière de valorisation des hydrocarbures, disposant désormais de grandes infrastructures industrielles dans le domaine du raffinage de pétrole, d'industries pétrochimiques, de transport via des pipelines et d'exportation, notamment à travers les pipelines reliant notre pays à l'Europe, outre les capacités de liquéfaction du gaz naturel et les méthaniers pour GNL", rappelle le chef de l'Etat. Cap sur le renouvelable et l'hydrogène vert À l'avenir, l'effet de levier de cette force de frappe servira à mettre en œuvre "la stratégie de l'Etat en matière de relance économique et de transition énergétique", estime le président Tebboune. Pour lui, l'importance aujourd'hui est que la courbe ascendante en matière de production soit renforcée. Pour ce faire, il a appelé à poursuivre et à adapter le cadre juridique de l'investissement dans les secteurs des hydrocarbures, des mines et des énergies renouvelables "en vue d'encourager les investissements et de garantir la sécurité énergétique du pays sur le long terme". Pas question donc de traîner la patte face à cet enjeu, le chef de l'Etat remettant sur la table les deux impératifs d'accroître la production et de transiter vers un nouveau modèle énergétique, où le renouvelable et l'hydrogène vert seront les deux pièces maîtresses. Les deux responsables du secteur de l'Energie, Mohamed Arkab et Toufik Hakkar, respectivement ministre de l'Energie et P-DG de Sonatrach, présents, jeudi, à la cérémonie de célébration du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'UGTA, ont plaidé en faveur d'une démarche tournée résolument vers l'impératif de diversifier les sources d'énergie ; une condition sine qua non pour asseoir les bases d'une sécurité énergétique durable. Le ministre a insisté sur l'importance de redoubler d'efforts face aux nouveaux défis que connaissent l'Algérie et le monde actuellement, lesquels nécessitent "des solutions radicales et innovantes" en vue de passer à un modèle économique diversifié et durable. Le P-DG de Sonatrach a redit, quant à lui, son objectif d'accélérer la production et les partenariats afin de relever les défis de l'approvisionnement des deux marchés intérieur et extérieur.