Arrêté le 18 février dernier par la police, le lanceur d'alerte et défenseur des droits humains, Zakaria Hannache, dit Zaki, a été placé sous mandat de dépôt, jeudi, par le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed (Alger). Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), l'activiste mis en cause est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation dont celui d'"apologie d'actes terroristes", d'"atteinte à l'intégrité et l'unité nationales", de "publication et promotion de fausses nouvelles" et de "diffusion de publications portant atteinte à l'intérêt national". Rappelons que l'arrestation de Zaki Hannache avait suscité une vive réaction de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), mais aussi de la part des instances internationales de défense des droits humains, dont celle de la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains, Mme Mary Lawlor. Cette dernière avait appelé, à travers son compte Twitter, à la libération de tous les détenus d'opinion, citant les cas des deux activistes, Zakaria Hannache, dit Zaki, et Faleh Hammoudi. Par ailleurs, il est à noter que le procès de l'enseignante universitaire de Béjaïa, Mira Moknache, qui devait avoir lieu, jeudi 24 février, devant le tribunal correctionnel d'Akbou, a été reporté, pour la 4e fois, au 17 mars prochain. Elle est accusée d'"atteinte à l'unité et à la sécurité nationales", "violence sur la police" et "destruction de biens publics". Dans la même journée, le parquet de Béjaïa a requis une peine de 2 ans de prison ferme à l'encontre de l'activiste Billal Yahi. Le verdict est attendu pour le 10 mars. Le mis en cause est poursuivi pour "incitation à attroupement non armé".