Les autorités marocaines viennent de reconnaître que Lembarki Hamdi, arrêté la semaine passée lors de manifestations indépendantistes, est mort sous la torture dans un commissariat de police à El-ayoun, capitale occupée du Sahara occidental. Deux policiers, un sous-officier et un officier, sont désignés comme suspects du décès du jeune Sahraoui, alors qu'il brandissait l'emblème national de la Rasd. Sous la pression, des organisations internationales de défense des droits de l'Homme, l'Association marocaine de défense des droits de l'Homme (AMDH) comprise, et de la famille de la victime, une enquête a été initiée par les autorités d'occupation, établissant que de sérieuses présomptions pèsent sur un officier et un brigadier de police de la capitale sahraouie. L'annonce des résultats de l'enquête de Lembarki Hamdi, 24 ans, coïncide avec la tenue de la conférence internationale “pour la décolonisation du Sahara occidental”, qui s'est achevée hier à Madrid. Dans sa déclaration finale, la conférence appelle instamment le gouvernement espagnol à s'impliquer davantage pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Elle exige du Maroc “la cessation immédiate de la répression, la mise en liberté de tous les détenus politiques sahraouis, le respect des droits de l'Homme et l'accès des observateurs internationaux au territoire”, en se référant aux “évènements graves qui se sont produits durant les six derniers mois dans les territoires occupés du Sahara occidental”. Les signataires de la déclaration, plus de 700 000 personnes, engagent le gouvernement espagnol et son Président à œuvrer à rétablir le peuple. Ils déplorent que les différents gouvernements espagnols, au lieu d'assumer leurs responsabilités, ont préféré s'en remettre à la communauté internationale et contribué de la sorte à maintenir l'occupation illégale du territoire sahraoui à travers la vente d'armes et la signature de traités et accords préférentiels avec le Maroc. H. A.