Dans la foulée, le premier responsable de la capitale de l'Ouest algérien a annoncé avoir déposé quatre plaintes contre ces personnes et compte en déposer d'autres, promettant qu'il sera intraitable avec "tous ceux qui touchent à l'argent public". De graves accusations ont été portées, dimanche dernier, par le wali d'Oran à l'encontre d'anciens gestionnaires de la ville d'Oran lors d'une rencontre avec des élus locaux. Saïd Sayoud a d'emblée évoqué une mauvaise gestion méthodique, en estimant "savoir faire la différence entre ceux qui se trompent et ceux qui le font intentionnellement". Aussi, il remarque que dans certaines communes "il y avait une volonté de les plonger dans le chaos et la corruption" en donnant l'exemple de la commune d'Oran. À ce propos, il cite l'Assemblée populaire sortante qui, affirme-t-il, a laissé plusieurs bombes à retardement, dont le problème des ordures ménagères. "Nous savons tous ce qui s'est passé en janvier et février", explique-t-il, en référence à la grève des poubelles, indiquant que cette crise a été surmontée. L'autre dossier qualifié de plus sensible concerne le non-versement des mensualités des employés de la commune jusqu'à aujourd'hui. "Nous ne laisserons pas ces employés sans leurs salaires. Nous trouverons les solutions idoines", a assuré le wali, en dénonçant fermement ceux qu'il a qualifiés de "traîtres", adeptes du "nous ou le chaos". Dans la foulée, le premier responsable de la capitale de l'Ouest algérien a annoncé avoir déposé quatre plaintes contre ces personnes et compte en déposer d'autres, promettant qu'il sera intraitable avec "tous ceux qui touchent à l'argent public". Il a tenu également à avertir les présidents d'APC sur les tentatives de ces individus qui "essayent toujours de gérer les affaires de la commune de l'extérieur". Il n'a pas hésité à exhorter les édiles à "continuer d'avancer" en les assurant de sa "protection". Saïd Sayoud a aussi évoqué le cas de corruption dans l'APC d'Es-Sénia, où les travaux de réhabilitation dans plus d'une dizaine d'écoles "inaugurées depuis trois ou quatre ans" sont à l'arrêt. "Des écoliers se retrouvent sans sanitaires et étudient dans des salles sans étanchéité, sans compter le manque d'eau", révèle-t-il, en précisant que "tout cela est fait pour détourner l'argent de l'Etat". Pour illustrer ces propos, il cite un exemple de réalisation d'un raccordement de gaz dans une école où il suffit juste de percer et de mettre un robinet, opération qui ne coûte pas plus de 5 DA. "L'entrepreneur va faire tout un détour autour de l'école et revenir au point de départ pour facturer 20 millions de dinars", explique le wali, qui souligne le chantage qu'ils exercent en arrêtant les travaux, une fois qu'ils sont confondus. Au cours de cette rencontre, il a affiché sa volonté de lutter contre la corruption dans sa wilaya en s'attaquant à ces gens. "Je ne les cautionnerai jamais, quitte à y laisser ma tête", assure-t-il.