Le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese) a commémoré, hier, le 5e anniversaire du décès de son ancien président, Mohamed Seghir Babès. La commémoration s'est déroulée au cimetière de Sidi Yahia (Alger), en présence de sa famille, du président du Cnese, Sidi Mohamed Bouchenak Khelladi, et des représentants de la présidence de la République et des services du Premier ministère, selon un communiqué du Conseil. À cette occasion, Bouchenak Khelladi a prononcé un discours en hommage au défunt, décédé le 7 mars 2017, mettant en avant ses qualités. Le président du Cnese a rappelé que Mohamed Seghir Babès a servi 12 années, durant lesquelles, "son abnégation et sa stature d'homme de sciences, ayant occupé tant de postes de responsabilité, en se consacrant sans relâche à hisser l'exigence de grand commis de l'état et en évertuant la connaissance comme moteur de l'action publique, n'ont jamais été démenties". Mohamed Seghir Babès "a marqué de son empreinte le Conseil par son apport intellectuel remarquable et sa vision d'une société apaisée, qui ont amené une clairvoyance et des convictions fortes pour le dialogue et la cohésion sociale", a souligné Bouchenak Khelladi. "Tout au long de son parcours, il a démontré que le service de l'état était la grande cause de sa vie. Son engagement témoigne de la qualité humaine des dignes filles et fils de l'Algérie éternelle", a-t-il encore affirmé. Le président du Cnese a rappelé que le défunt avait focalisé, durant sa présidence du Conseil, sur quelques thématiques fondamentales, dont la paix sociale par la justice sociale, la démocratie participative, le développement local en améliorant la gouvernance locale et la réforme administrative pour aider l'administration à surmonter ses difficultés, et ainsi, la rendre plus performante au service de la nation. Sur le plan international, Mohamed Seghir Babès, ayant été désigné membre du groupe de personnalités éminentes créé par les chefs d'état africains pour gérer le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP) dédié aux systèmes de gouvernance en Afrique, a fait deux mandats, dont un comme président de ce mécanisme. Bouchenak Khelladi a également tenu à rappeler qu'en juin 2014, lors d'un symposium, Mohamed Seghir Babès a su convaincre le conseil scientifique de l'université des Nations unies et obtenu la mise en place d'un Institut des Nations unies de développement durable (UN-Irada) en Algérie. Le défunt a, en outre, été président de l'Association des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires. "De par sa grande compétence, son dévouement à l'état algérien et ses hautes qualités humaines, Mohamed Seghir Babès reste un exemple fort et un modèle pour nos enfants, nos étudiants, nos chercheurs et nos fonctionnaires, dont on devra nous inspirer pour effectuer un saut qualitatif, afin d'atteindre des niveaux de performance devant permettre à notre cher pays de se hisser dans la modernité", a-t-il conclu.