Le tribunal correctionnel de Béjaïa a eu à examiner, hier, plusieurs dossiers d'activistes politiques poursuivis pour leur activisme dans le mouvement de contestation populaire (Hirak), né le 22 Février 2019. Ainsi, le procès des trois militants Yanis Adjlia, Saïd Benarab et Lemnaouer Hamamouche, dit Nonor, a finalement eu lieu, hier, devant la même juridiction de première instance, après avoir été reporté à plusieurs reprises. À l'issue de l'audience, le procureur de la République a requis une année de prison ferme à l'encontre des trois prévenus poursuivis pour le seul chef d'inculpation d'"attroupement non armé". Le verdict sera connu le 27 mars prochain. Le parquet du même tribunal de Béjaïa a également requis un an de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA à l'encontre du jeune activiste d'El-Kseur, Kamel Touati, poursuivi pour quatre chefs d'inculpation, à savoir "atteinte à corps constitués", "offense au président de la République", "publication portant atteinte à l'intérêt national" et "incitation à attroupement non armé". Au terme du procès, le juge a décidé de mettre le verdict en délibéré pour le 27 mars prochain. Par ailleurs, la même instance judiciaire a renvoyé, hier, l'affaire des deux activistes d'Aokas, Karim Djidjeli et Nabil Belkacemi, à l'audience du 27 mars. Ces derniers sont accusés d'"attroupement non armé", après avoir été arrêtés le 29 mars 2021, à Aokas, alors qu'ils prenaient part à un rassemblement pacifique devant le siège de la daïra pour contester la liste des bénéficiaires des logements sociaux. Enfin, le procès en appel des 32 manifestants acquittés en première instance s'est déroulé, hier, devant la cour de Béjaïa, à l'issue duquel, le représentant du parquet général a requis une peine de 6 mois de prison ferme et 50 000 DA d'amende à chacun des prévenus. Le verdict est attendu pour le 3 avril prochain. Pour rappel, les 32 activistes mis en cause avaient été interpellés par la police lors d'une manifestation de rue organisée le vendredi 19 juin 2020, dans la ville des Hammadites. Poursuivis pour les chefs d'inculpation d'"attroupement non armé" et "mise en danger de la vie d'autrui en période de confinement", ils ont finalement bénéficié d'une relaxe prononcée, le 8 avril 2021, par le tribunal de Béjaïa. Suite à quoi, le parquet avait décidé d'interjeter appel auprès de la cour de la même ville.