Le ramassage des ordures ménagères dans la ville de Relizane fait face depuis une quinzaine de jours à un problème de manque d'engins de collecte. La division de l'hygiène et de l'assainissement (DHA) de la commune de Relizane, qui assure en théorie pas moins de 80% de la collecte à Relizane, ne fonctionne actuellement qu'avec une à deux bennes-tasseuses, soit 15% seulement de ses moyens réels. En effet, et selon la division de l'hygiène et de l'assainissement, sur l'ensemble des engins de collecte dont dispose le parc de l'APC de Relizane, "seules une à deux bennes sont actuellement opérationnelles, le reste étant soit en panne, soit en attente d'être carrément réformé". Le piteux état dans lequel se trouve la chaussée à l'entrée de l'ensemble des cités, particulièrement à la suite de pluies, a souvent été à l'origine des pannes enregistrées sur la suspension, les radiateurs et les plaquettes de frein. Ce nombre réduit de camions disponibles contraint la DHA "à programmer 2 à 4 rotations par jour pour chacun de ses engins opérationnels, en vue d'amortir les effets du manque de moyens de collecte et, par là même, assurer à la ville un minimum de salubrité", affirme-t-on au niveau de cette division. Mais cette surutilisation des camions n'est pas sans conséquence sur l'organisation de tout le travail de la DHA, car elle accentue encore davantage le problème des pannes intempestives. Par ailleurs, à défaut de pièces de rechange – le marché des prestations de services relatif à la pièce détachée n'est toujours pas passé pour adoption –, il devient de plus en plus difficile pour les agents chargés de la maintenance d'intervenir sur les camions. Cela, sans compter les perturbations induites sur les horaires de service des éboueurs qui, souvent, sont dans l'obligation d'attendre plusieurs heures au parc à ce qu'il y ait un camion disponible pour prendre leur service. Une réunion tenue la semaine dernière au siège de la daïra a permis aux communaux d'exposer en détail l'état des lieux de la situation à l'administration car, selon la DHA, tous les éléments convergent vers une détérioration assurée des conditions de salubrité au niveau de la ville.