Pour une négligence grave dont était victime son épouse au niveau de la maternité Aouraï-Zohra de Tiaret, un citoyen de la cité des 500-Logements a saisi le procureur de la République près le tribunal de cette ville par le biais d'une requête. En effet, durant son accouchement en date du 8 juin dernier, lors duquel elle aurait subi une épisiotomie ou une déchirure périnatale, cette maman est suturée avec une aiguille égarée au fond de l'utérus et ce, en dépit du doute émis par la sage-femme laquelle, aidée par sa conscience professionnelle, avait sollicité l'assistance d'un spécialiste qui, prenant la chose à la légère, opéra par la fermeture de la plaie tout en faisant croire à la malade qu'aucun objet étranger ne se trouvait dans ses entrailles. Pis encore, cette dernière quitte la maternité sans avoir son résumé médical qui relève, selon le Dsprh, d'un droit fondamental en vertu des textes en vigueur. Deux mois plus tard, le mal finit par se manifester, obligeant ainsi le couple à faire recours à des radiographies qui illustraient la présence apparente de l'intrus. Après quoi, l'époux prend contact avec les responsables du secteur sanitaire ainsi qu'avec le personnel ayant assisté son épouse dans son accouchement. Après de longues péripéties, la malade a été évacuée à Oran où elle est une seconde fois opérée pour extraire avec succès l'objet. Cependant, le clou de l'affaire demeurait le silence observé par les responsables du secteur sanitaire dont le seul geste s'illustrait par une dérisoire prise en charge, voire le transport uniquement pour l'aller vers Oran. Ayant pris attache avec le Dsprh en compagnie du malheureux époux, ce dernier avait aussitôt pris acte en faisant appel à un spécialiste et une sage-femme, qui, après examen du dossier, exprimèrent tout leur étonnement quant à cette négligence pour le moins caractérisée. En marge de quoi, le premier responsable de la santé, agissant en professionnel lucide, avait convoqué les médecins mêlés à cette carence tout en intimant les cadres de la Dsprh de mener une enquête approfondie. Mais la principale concernée ne répondait que par des certificats médicaux assimilés à des titres de “congé”. Par ailleurs, lors de nos différentes visites chez le Dsprh, ce dernier nous a toujours exprimé toute sa fermeté quant à des sanctions attendues à l'encontre des réfractaires. R. Salem