■ Après plusieurs reports, le procès de l'enseignante universitaire de Béjaïa, Mira Moknache, et de ses huit coaccusés s'est finalement tenu jeudi dernier (17 mars) devant le tribunal correctionnel d'Akbou. Placés sous contrôle judiciaire depuis plusieurs mois après leur arrestation en 2019 lors d'une manifestation de rue organisée à Akbou, les neuf prévenus sont poursuivis pour les chefs d'inculpation d'"atteinte à la sécurité nationale", "violence sur la police" et "destruction de biens publics". À l'issue des audiences, le procureur de la République a réclamé, lors de son réquisitoire, une peine de deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA à l'encontre de la militante Mira Moknache, et des peines allant de 3 à 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA pour les autres accusés, dont des absents, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). À noter que le verdict est attendu pour le 31 mars prochain. Par ailleurs, le tribunal correctionnel de Béjaïa a renvoyé, jeudi dernier, le procès du militant de la Laddh Malek Sebahi à l'audience du 14 avril prochain. Le défenseur des droits humains mis en cause est poursuivi pour le seul chef d'accusation de "diffusion de publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national". Enfin, il est à signaler que le militant de Bouhamza, Smaïl Benouadfel, en garde à vue depuis son arrestation, lundi 14 mars, a été remis en liberté après sa présentation, jeudi 17 mars, devant le parquet de Béjaïa, a annoncé le CNLD.