Tout en demandant de revoir la politique des salaires, les syndicalistes de l'Unpef ont aussi demandé la création d'un observatoire national du pouvoir d'achat Réuni en session ordinaire jeudi et vendredi, à son siège central à Alger, le bureau national de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a, dans le cadre de l'évaluation périodique de la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur, passé en revue les différents aspects inhérents à l'amélioration du pouvoir d'achat, tout en mettant en garde contre sa baisse. L'Unpef appelle les autorités à intervenir. Les membres du bureau national ont, à cet effet, réitéré son maintien des dossiers, revendications et décisions du communiqué de la 36e session ordinaire du conseil national tenu les 20 et 21 octobre 2021 au lycée Mohamed-Benteftifa, à Blida. En effet, tout en demandant de revoir la politique des salaires en prenant en considération et en garantissant l'équité dans la répartition de la richesse nationale et le pouvoir d'achat, les syndicalistes de l'Unpef ont aussi demandé la création d'un observatoire national du pouvoir d'achat. Le syndicat met aussi sur la table certaines autres revendications, telles que l'augmentation de la prime de rendement et du soutien pédagogique ISSRP qui, selon les rédacteurs du communiqué, doit passer de 15% à pas moins de 60%. "Il s'agit également de l'actualisation de la prime de zone (Sud, Hauts-Plateaux et Aurès) en la calculant sur le salaire de base actuel au lieu du salaire de base de 1989 et aussi l'unification et la généralisation de la prime d'excellence", lit-on dans le communiqué signé par le président de l'Unpef, Sadek Dziri. Ce dernier a indiqué à Liberté que "cette revendication qui est on ne peut plus légitime car elle dure depuis trente ans, fera les 28 et 29 du mois en cours, l'objet d'une grève générale de plusieurs secteurs de la fonction publique, dans une vingtaine de wilayas du pays". L'Unpef, plus connu sous la dénomination de syndicat libre, a, par ailleurs, demandé de "libérer" le projet de statut particulier des corps du secteur de l'éducation nationale, tout en réitérant son refus à tout report sous n'importe quel prétexte. Les rédacteurs du communiqué, qui, par ailleurs, ont rappelé au gouvernement la situation qualifiée de "misérable" des travailleurs de l'éducation nationale, ont interpellé les hautes autorités du pays "pour une intervention rapide afin de traiter les dossiers du secteur de l'éducation nationale". Tout en saluant le militantisme des travailleurs du secteur pour arracher leurs droits légitimes, le président de l'Unpef a également rappelé que le syndicat qu'il préside restera fidèle à sa ligne nationaliste. "Consciente des enjeux et de la sensibilité des circonstances autour du pays et l'importance des défis attendus et tout en maintenant la défense des intérêts économiques et moraux des personnels du secteur, l'Unpef restera loin de toute manipulation ou aventure visant l'atteinte de l'unité nationale et la stabilité du pays", concluent les rédacteurs du communiqué.