Les travailleurs qui revendiquent le départ du directeur général et du directeur technique ont observé, avant-hier, une journée de protestation. Quelque 150 travailleurs brandissant des banderoles ont tenu un sit-in devant le siège de la société de la société algéro-française Safir, filiale du groupe Sonatrach, et appellent à une intervention des plus urgentes du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui devait arriver, hier, à Oran pour présider la première conférence internationale sur la recherche et le développement prévue à l'hôtel Sheraton. En effet, depuis deux ans, date de l'installation du nouveau directeur général à la tête de cette société mixte algéro-française en remplacement de l'ancien DG, qui a été relevé de ses fonctions par le ministre lui-même l'année dernière alors qu'il visitait le projet du dessalement de l'eau de mer au niveau de la zone industrielle de Bethioua lorsque les travailleurs grévistes de cette société ont barré carrément la route à la délégation ministérielle que conduisait le ministre qui n'avait pas hésité à suspendre ce responsable pour avoir dévié la société de sa vocation première qu'est l'ingénierie. Les travailleurs de cette société ont constaté que les choses n'ont pas du tout changée depuis l'installation du nouveau DG ; ils demandent par conséquent le départ du directeur général et du directeur technique. Le personnel de cette société a décidé de passer à l'action en déclenchant une nouvelle forme de protestation pour attirer l'attention de la tutelle sur la situation qui prévaut au niveau de cette importante filiale du groupe Sonatrach. Les travailleurs ont fermé avant-hier l'entrée de la société dès la première heure pour interdire l'accès au directeur général et au directeur technique. Ces deux responsables, arrivés quelque temps après, ont dû rebrousser chemin. Selon le représentant des travailleurs, la société risque de fermer ses portes si l'actionnaire principal, la Sonatrach, ne prend pas les mesures qui s'imposent et ce, devant, précisent-ils, “le nouveau partenaire français qui n'a rien apporté à la société. Au contraire, il a tenté de la dévier de sa vocation première qu'est l'ingénierie”. L'absence d'une stratégie de développement et la non-contribution du partenaire étranger ont fait réagir les travailleurs qui, par le biais de leur syndicat, ont saisi, il y a une année, la tutelle pour solliciter l'intervention du ministre de l'Energie et des Mines où tout un dossier, pour rappel, décrivant la situation de la société a été adressé à Chakib Khelil et au PDG de la Sonatrach. Une première action semblable à celle d'avant-hier a été donnée suite à la venue d'une délégation représentant la tutelle. Ne voyant rien venir, les travailleurs ont observé la semaine passée trois jours de grève. Medjadji M.