Larmi les projets tracés pour 2005-2006 par l'Association pour la protection de l'environnement et de lutte contre la pollution (Anpep), lors de sa réunion du 10 novembre dernier et dont une copie a été transmise à la presse, figure entre autres le programme de protection du fleuve Seybouse et de son littoral. La stratégie de sauvetage du fleuve et de son bassin, tracée par l'Anpep et présentée à plusieurs reprises dans toutes les manifestations de l'association, est restée lettre morte à ce jour. Les centaines d'entreprises implantées à proximité du fleuve continuent d'y verser leurs déchets industriels, les communes leurs eaux usées, les riverains leurs ordures, polluant à l'extrême les eaux du Seybouse, que les fellahs pompent à leurs tour pour irriguer leurs terres agricoles. Lasse de prêcher dans le désert, l'Anpep a décidé de se tourner vers l'opinion publique.Concernant la sensibilisation de la population, il ne faudrait pas trop y compter, la culture environnementale de nos concitoyens est très limitée. De son côté, il semble que le ministère de l'Environnement, devant la complexité du problème que pose le sauvetage du fleuve a choisi de revoir à la baisse le programme établi par l'Anpep, à en croire la réponse faite par le ministre lors de sa dernière visite à Annaba à une question d'un membre de l'association sur ce sujet : “Nous allons appliquer la même stratégie que celle utilisée pour le fleuve El Harrach.” Hafiza M.