Face au développement que connaît le tissu urbain au niveau de l'ensemble des agglomérations de la wilaya, la préservation de l'environnement est donc devenue une priorité dans la gestion des affaires de la commune. C'est dans ce contexte qu'une journée d'étude s'est déroulée à Aïn Témouchent à l'initiative de l'inspection de l'environnement à laquelle ont participé l'ensemble des acteurs directs ainsi que les représentants des associations pour la défense de l'environnement pour débattre un sujet aussi crucial que celui de la gestion des déchets urbains. La population n'est plus celle des années 1960 et 70 alors que la collecte des ordures, par exemple, doit obéir à certaines règles d'où la nécessité d'un schéma directeur comme préconisé par le premier responsable de la wilaya qui a présidé la séance. Cependant, à la lumière de ce débat qui n'est que le début d'une série, force est de constater que face à l'ampleur d'une telle opération les collectivités locales font face à d'énormes problèmes pour une meilleure prise en charge de la collecte des ordures. Le premier et non moins important problème est dû au départ en retraite de ceux qui maîtrisaient la situation grâce à leur expérience et remplacés par des agents du filet social. L'exemple de la ville de Beni Saf mérite bien une attention particulière en raison de son relief particulier nécessitant une gestion toute particulière. Son P/APC s'est toujours manifesté en tirant la sonnette d'alarme quant aux conséquences engendrées par le départ massif des ouvriers expérimentés dans le domaine et que personne n'a songé à les remplacer en optant par exemple pour une formation des jeunes qui sont affectés à ce service. Pour l'information, une bonne partie de la collecte des ordures se fait à dos d'âne et non par camion ou tracteur. Quant au second problème, celui-ci a trait à l'incapacité des communes à recouvrer les taxes d'enlèvement des ordures. À ce titre, il est utile de rappeler que 7% seulement de cette taxe fixée par la loi a été recouvrée et ce, au moment où d'autres communes n'ont même pas établi des délibérations pour l'exercice 2005 qui tire à sa fin. À cette occasion, le chef de l'exécutif a exhorté les P/APC à faire preuve d'indulgence envers ceux qui refusent de s'acquitter de la taxe en question ou de recourir le cas échéant au financement d'une éventuelle concession de la gestion des ordures urbaines qui pointe à l'horizon en raison du fardeau qui pèse sur les communes. Néanmoins, d'aucuns parmi ceux qui ont assisté à cette journée d'étude ont souhaité qu'un tel sujet méritait une toute autre attention de grande envergure avec l'organisation de rencontres scientifiques en présence de techniciens du domaine de l'environnement et ce, après que le débat eut été élargi aux représentants de la société civile au niveau de l'ensemble des communes. M. Laradj