Le porte-parole du mouvement des archs a défendu hier le caractère national de la plate-forme d'El-Kseur. “Le dialogue ne concerne pas seulement Tizi Ouzou et Béjaïa, il concerne toute l'Algérie. Nos revendications sont citoyennes et populaires. Nous sommes des citoyens qui se reconnaissent dans l'Etat algérien”, a déclaré Bélaïd Abrika, lors de la conférence de presse qu'il a animée à la Maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger. Il a également rejeté l'idée que son mouvement est “apprivoisé par un clan du pouvoir”. “Ce discours relève de l'imaginaire de certains qui se cachent derrière des sigles”, a indiqué Abrika, en insistant que le mouvement citoyen “ne travaille ni pour le RND, ni pour le FLN, ni pour le RCD, ni pour le FFS”. “Notre position est claire. Notre démarche est claire, Nos revendications sont claires”, a précisé ce dernier, en notant que “les structures du mouvement sont claires”, notant que les structures du mouvement ont repris langue avec le gouvernement Ouyahia avec, cette fois, “une feuille de route”. “Nous avons décidé de reprendre le dialogue avec une feuille de route, pour rédiger tout ce qui a été fait depuis février dernier et avoir une position claire sur tamazight”, a relevé le conférencier. À propos des prochaines élections partielles, autre “question d'actualité”, Abrika a mis en exergue “le libre choix” du citoyen, estimant “que cette position (…) répond aux attentes des citoyens”. Il a, en outre, justifié la mentalité de son mouvement par le fait que celui-ci a bénéficié d'un “accord” avec la chefferie du gouvernement alors qu'en 2002, “le rejet des élections (était) pour des raisons claires : la satisfaction de la plate-forme”. ll a par ailleurs promis que son mouvement s'exprimera sur les résultats des partielles, après le 24 novembre prochain. Interrogé sur la question du “renouvellement” des structures du mouvement des archs, Abrika a admis que l'organisation se trouve dans “une situation exceptionnelle”. Une situation où plusieurs dossiers sont en voie de règlement. “Nous ne pouvons pas renouveler les structures pendant cette période”, a-t-il dit, non sans promettre que cette opération s'effectuera une fois le dialogue terminé avec les représentants de l'Etat. Concernant le bilan du travail des archs, son porte-parole l'a qualifié de “riche et diversifié”, en rappelant les “acquis” arrachés ou qui seront arrachés par le mouvement citoyen : impôts, nouveau statut des victimes des évènements de Kabylie, ouverture de postes budgétaires pour les enseignants de tamazight, réintégration de l'ensemble des travailleurs licenciés, arrêt de toutes les poursuites judiciaires, etc. Quant aux indemnités, les familles de “martyrs” recevront quelque 340 millions de centimes et les blessés, entre 5 000 DA et 15 000 DA, selon Abrika. H. Ameyar