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Les enfants des décharges
DRAÂ EL MIZAN
Publié dans Liberté le 24 - 11 - 2005

Ils fréquentent chaque jour que Dieu fait ces dépotoirs qui ne manquent pas dans la région pour gagner quelques dinars.
Ils s'appellent Mourad, Lyès, Halim et bien d'autres prénoms, aussi jolis les uns que les autres, mais le destin a fait qu'ils ne mènent pas une vie comme tous les enfants de leur âge qui ont peut-être beaucoup plus de chance qu'eux. Dès que le soleil se lève, ils sont là à “fouiner” dans les ordures en vue de trouver des quignons de pain pour remplir leur sac. Pour ne pas exagérer, là non plus ce n'est pas pour se nourrir, mais pour vendre ce “butin”. Dans l'une des décharges les plus fréquentées, nous avons fait la rencontre de l'un d'eux. A peine âgé de quinze ans, Mourad a quitté les bancs de l'école au cycle primaire. Un sac sur le dos, les vêtements en lambeaux, le môme a déjà terminé sa journée. À une question que nous lui avons posée sur ce que contenait son fardeau, il nous a répondu : “C'est mon salaire d'une journée.” Et d'ajouter : “Je vendais des sachets plastique au marché. Maintenant, les marchands les donnent gratuitement à leurs clients. Alors, j'ai préféré changer de métier. Je ramasse du pain pour les éleveurs.” Effectivement, nous avons constaté ces derniers jours que de nombreux enfants faisaient la même chose. Notre interlocuteur ajoutera que par les temps qui courent tout est récupérable. Si ces petits bambins ramassent le pain pour l'écouler à 100 DA le sac de 25 kg, d'autres récupèrent tous les ustensiles ferreux et en plastique. D'ailleurs, devant la prolifération de ces récupérateurs de ces objets, il est difficile de trouver dans les alentours une boîte métallique. Et c'est ainsi, même les enfants dont les pères travaillent, gagnent leur argent de poche de la sorte. Tous les vendredis, ils fouillent les poubelles pour récupérer qui, un vieux ustensile usagé, qui, une paire de claquettes en plastique. Si ces gamins font toute cette corvée pour quelques sous, il y a tout de même ces nouveaux commerçants qui viennent des quatre coins du pays, notamment de l'est, Bordj Bou Arréridj ou Sétif, qui tirent réellement un grand profit. Cela étant, les enfants qui fréquentent ces lieux sont quotidiennement exposés à de nombreux dangers. En premier lieu, leur santé est menacée quand on connaît toutes les maladies que peuvent engendrer des recherches dans des déchets puants à des centaines de mètres à la ronde. Ensuite, ils risquent d'être attaqués par des chiens ou des chats sauvages qui rodent, surtout qu'ils vont dans ces décharges très tôt le matin. Devant une situation qui prend de l'ampleur, il est attendu des autorités compétentes de mieux organiser ces lieux en préconisant, par exemple, des centres d'enfouissement contrôlés en mesure de créer des emplois pour les parents de ces enfants moins chanceux, d'une part, et de protéger l'environnement, d'autre part. Si ce phénomène est observé dans cette localité, il n'est pas dit que les autres régions du pays sont épargnées.
En conclusion, la sonnette d'alarme est tirée. Que ceux qui avaient décidé, au lendemain de l'Indépendance, que le “métier” de cireur (de chaussures) ne devait plus exister, doivent aujourd'hui faire disparaître ces pratiques à jamais de notre environnement.
O. Ghilès


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