Le CEM d'Aït Zikki, bâti sur une hauteur d'environ 1 400 m, est depuis la rentrée scolaire sans eau. La bâche à eau située à quelques mètres du collège est constamment à sec. Le tarissement de la source ou l'obstruction de la conduite serait à l'origine de cette privation qui ne va pas sans entraîner de sérieux ennuis aux conséquences fâcheuses. À commencer par la cantine qui, après avoir fonctionné au début de l'année scolaire aux repas froids, est relancée aux repas chauds grâce à l'APC qui achemine, à partir du chef-lieu, des jerrycans d'eau sur un tracteur ou un camion. Les parents d'élèves semblent rassurés du fonctionnement de la cantine mais ignorent que les sanitaires de l'établissement sont dans un état d'insalubrité avancée. L'hygiène scolaire pour laquelle on fait de grands tapages médiatiques à coups de milliards, l'éducation sanitaire pour prémunir les enfants des maladies de toutes sortes sont inutiles à Aït Zikki. Et pour terminer, son CEM n'aura pas de chauffage cet hiver si on persiste à ignorer le problème d'absence d'eau. Le CEM est bâti sur les hauteurs de la montagne entre le Djurdjura et l'Akfadou. Le blizzard en hiver y souffle en permanence, rasant les crêtes dénudées. Lorsque les premières neiges apparaîtront, le risques de fermeture pour manque de chauffage (le chauffage central a besoin d'un minimum d'eau) est inévitable. Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes. C.NATH OUKACI