La réalité à Ihitoussène aujourd'hui c'est aussi ce problème très spécifique de glissements de terrains entraînant des déplacements de terre sur des sites sensibles situés à proximité du village et menaçant un certain nombre d'habitations. Ce phénomène s'est manifesté d'une part dans le secteur ouest, côté cimetière mais également à l'extrémité sud comme c'est le cas aujourd'hui au niveau du CW251, pas très loin des habitations du village (quartier Messaoudène). Ce glissement qui menace le chemin de wilaya en premier lieu et qui, s'il venait à se produire, isolerait la moitié de la population de Bouzeguène ainsi que celle d'Aït Zikki, semble être dû à la conjonction des chutes de pluies et aux dernières chutes de neige, mais surtout à la vétusté de la conduite d'adduction d'eau potable qui a entraîné dans le sous-sol des infiltrations lentes et continuelles de l'eau potable et cela depuis des années. Les fuites ont accentué la fragilité des lieux et ont entraîné un glissement sur plusieurs dizaines de mètres. Un pan de terrain gorgé d'eau s'est effondré et a provoqué la destruction de la conduite principale de diamètre 200 mm qui alimente en eau potable la population de Bouzeguène. Ce glissement a entraîné le déversement de la boue sur plus de 300 m dans les terrains situés au plus bas. Conséquence, quatre jours durant, les ouvriers de l'ADE de Bouzeguène, sur un terrain accidenté, se sont attelés à déblayer la terre à l'aide de pioches et pelles et même avec leur mains pour déterrer les deux bouts de la conduite, découper la portion abîmée et réaliser une sorte de pontage afin de rétablir le réseau et permettre à la population de s'approvisionner après avoir été pris de cours par cette catastrophe naturelle. Sous d'autres cieux, et avec les moyens dont dispose l'agence ADE de Bouzeguène, le rétablissement de la conduite d'adduction d'eau potable aurait mis bien plus de temps. Il faudrait maintenant s'atteler à consolider le CW251 et la conduite d'eau par la réalisation d'un double gabionnage sur une dizaine de mètres.