Un terrain de sport en voie d'aménagement à proximité du G11 est contesté par les locataires en raison des désagréments qu'il pourrait générer. Durant des années, la cité, contrairement à son nom, n'avait rien de beau à voir. Une cité livrée à elle-même comme on en trouve un peu partout dans les patelins reculés du pays. Heureusement que cette situation, qui n'a que trop duré, a connu tout récemment un changement favorable, au grand bonheur des résidants qui ont beaucoup apprécié le geste des autorités. Les façades et les cages d'escalier, rafraîchies par un coup de peinture, ont vite donné un aspect de neuf aux bâtiments qui en avaient grand besoin. Cette initiative n'a pas manqué de donner l'espoir aux locataires de voir dans les prochains jours leur cité relookée. Des attentes légitimes au vu de l'état de dégradation des lieux, notamment de son environnement immédiat. “Beaucoup de choses restent à faire, à commencer par l'essentiel, car il relève de la santé des locataires. Il s'agit tout simplement des niches pour ordures qui sont quasiment inexistantes, d'où des détritus qui jonchent les trottoirs, au grand dam des riverains devant faire face aux odeurs nauséabondes, à la présence des rats, des chats et chiens sauvages, des moustiques et, tout dernièrement, à cette nuée de mouches qui a envahi plusieurs appartements”, se plaignent-ils. On nous explique que cette situation a été créée par une entreprise privée chargée d'installer, il y a quelques années, un nouveau réseau d'alimentation en eau potable qui est partie une fois les travaux finis, laissant un tas de désagréments aux résidants. Un véritable labourage des lieux a conduit à la disparition des bennes, des routes, des trottoirs, vitrage et autres commodités. L'entrepreneur ne s'est même pas donné la peine de la remise en état alors que la réglementation lui fait obligation. Prenant leur mal en patience, ces résidants ont saisi les parties concernées sur l'état de leur cité, espérant une prise en charge des problèmes cités. Contre toute attente, ils ont constaté depuis quelques jours que des aménagements ont été lancés par les autorités en vue de transformer une placette commerciale mitoyenne au bâtiment G11 en terrain de sport de proximité. Les inquiétudes sont justifiées par les conséquences qui découleraient des regroupements, à savoir le bruit, le vacarme nocturne, les éclats de voix, les vulgarités, etc.. Autant de facteurs nuisibles au repos et à la tranquillité des citoyens et, particulièrement, les personnes âgées et les enfants en bas âge. “Nous faisons déjà face à un vacarme nocturne et d'autres désagréments qui n'ont pas trouvé jusque-là une solution malgré les multiples plaintes. Imaginez quand cette placette sera aménagée en terrain de sport. Ce sera l'enfer chaque jour que Dieu fait”, disent-ils. Les citoyens qui nous ont contactés espèrent en conséquence sensibiliser les autorités et les responsables à ce projet et suggèrent que cette placette soit aménagée en aire de jeux pour les enfants ou, le cas échéant, en un autre projet qui ne nuirait pas à leur quiétude. L'APC, contactée par les locataires, se dit non concernée par ce projet. Nous avons pris attache avec le wali délégué de Hussein Dey, M. Bousetta Aboubakr Seddik, pour nous faire connaître son point de vue. “C'est un terrain perdu que nous avons l'intention de récupérer suite à des sollicitations exprimées par des citoyens de ce quartier. Des vieux réclament cet endroit qu'ils souhaiteraient voir aménagé pour pouvoir se rencontrer entre gens du troisième âge. Parallèlement, beaucoup de jeunes aimeraient que cette placette soit exploitée pour en faire juste un petit lieu de détente. Ce que nous pensons être légitime”, précise le wali délégué, qui ajoute que le terrain de proximité envisagé, de la dimension d'un petit terrain de basket, sera aménagé en respectant la distance nécessaire et autorisée par la loi avec les riverains. “Ces derniers ne seront aucunement dérangés”, rassure-t-il. Par ailleurs, il fera savoir que cette action entre dans le cadre d'un programme de réaménagement devant toucher la cité 1216-Logements de Jolie-Vue. En attendant la concrétisation de ce programme, les habitants du G11 font confiance au wali délégué pour ce qui est du terrain de sport, objet d'inquiétudes. A. F.