Il ne fait pas bon transiter par la tunisie pour se rendre dans un autre pays, surtout si on est algérien. Deux jeunes étudiants, originaires de Annaba, qui devaient emprunter un vol charter à destination de Kiev (Ukraine), l'ont appris à leurs dépens. Ces derniers s'étaient présentés la semaine dernière à l'aéroport de Monastir, munis de leurs documents de voyage (passeports dûment visés par l'ambassade d'Ukraine, billets d'avion achetés en devises auprès de la compagnie de vols charter Nouvelair, ainsi qu'un pécule) et se préparaient à l'embarquement, lorsque des policiers de l'air les ont interpellés pour “une vérification d'identité poussée”. T. Taycir (28 ans) et A. Ghilassi (21 ans) ont en fait été soumis à un interrogatoire musclé et retenus dans les locaux de la Police des frontières jusqu'à une heure tardive de la soirée. Entre-temps, le vol, sur lesquel ils étaient prévus, avait quitté Monastir. Ce contretemps fâcheux et humiliant, leur a valu de se faire rembourser à perte auprès de la compagnie charter et de réserver de nouvelles places sur un vol régulier d'Alitalia, au double du prix initialement prévu, le surlendemain.