Le chef de l'exécutif a exigé l'élaboration d'une carte de circulation ainsi que le renforcement du contrôle routier pour relever les infractions sur le terrain. Pour la seconde fois consécutive et ce, en l'espace de quinze jours seulement, le dossier du secteur du transport a été réexaminé par le conseil de la wilaya. En effet, si le premier rapport lu par le directeur des transports pour la wilaya a été jugé succinct en l'absence de détails en matière d'explication, ce qui a obligé ce dernier à revoir sa copie. Le second, par contre, bien que étoffé en chiffres, n'a pas convaincu du tout le premier responsable de la wilaya qui estime que l'écart entre les informations fournies et la réalité sur le terrain est de taille. Ainsi, le document en question fait état d'une moyenne de un siège pour 27 habitants et une place pour 4 habitants de la population totale et ce, à la faveur d'une mise en place d'un dispositif comprenant 492 véhicules offrant 13 370 sièges. Ce qui implique une situation très favorable en matière de moyens de transport dans la wilaya de Aïn Témouchent qui, d'après le document en question, dépasse la norme nationale par une fois et demie. Celle-ci, rappelons-le, est de l'ordre de 1 place pour 10 habitants. Ce qui n'a pas empêché le premier responsable de l'exécutif de sortir de ses gonds. Ce dernier, qui est régulièrement informé sur la situation qui prévaut dans le secteur du transport, s'est interrogé sur l'origine du malaise et de l'anarchie qui règnent dans le secteur en termes de prise en charge du voyageur. Devant cet état de fait, le wali a exigé tout simplement l'élaboration d'une carte de circulation, ainsi que le renforcement du contrôle routier qui consiste à relever les infractions sur le terrain pour d'éventuelles sanctions administratives. À ce titre, la direction des transports a prononcé, à travers la commission ad hoc de la wilaya, 151 sanctions en 2005 contre 304 sanctions en 2004. Ce qui signifiera d'après le rapport un recul d'infractions estimé à moins de 32% par rapport à l'année écoulée lequel recul est expliqué par le respect de la réglementation de la part des opérateurs. Cependant, force est de constater que la surcharge de voyageurs, le non-respect des horaires et le défaut de déclaration du personnel de bord demeurent des infractions les plus répétées. Toujours en termes de sanctions administratives, 285 véhicules ont été mis en fourrière sur un total de 492 qui constituent le parc de la wilaya, soit un taux d'immobilisation estimé à 58% pour une durée de 45 jours, à 3 mois de retrait temporaire. Par ailleurs, la prise en charge des voyageurs des communes de Aïn El Arba et Aghlal enregistre un ratio nul en raison d'un déséquilibre en matière de répartition des moyens qui trouve son explication dans le caractère attractif de certaines communes où le volume de déplacement est très important. Qu'on en juge : le seul chef-lieu de wilaya reçoit quotidiennement 77 400 personnes contre 50 864 qui quittent la ville pour d'autres destinations. M. LARADJ