Déjà “Kirikou et la sorcière” a séduit plus d'un enfant et plus d'un adulte, et tant mieux que ce petit bout de choux revienne dans un film plus lent et plus captivant notamment. “Kirikou et les bêtes sauvages” est une aventure à ne pas rater, beaucoup de sensibilité et de morale. Le film Kirikou et les bêtes sauvages, de Michel Ocelot et Bénédicte Galup, a été présenté, lundi à Alger, à la presse, en prévision du 1er festival du film français, prévu du 14 au 16 décembre à la salle El Mouggar. D'une durée de 1h15mn, cette œuvre, réalisée sous forme de dessins animés, sur une musique composée par Manu Dibango, raconte les péripéties d'un jeune enfant africain, en prise avec une sorcière appelée Karaba. Très tenace et doué d'une fine intelligence, le jeune héros arrive à déjouer les mauvaises intentions de Karaba et sauver les habitants de son village. D'une grande beauté plastique, les images montrent le parcours de Kirikou qui, non seulement ramène l'eau au village, mais fait aussi prendre conscience aux habitants des richesses que peut procurer l'argile. Le film, composé d'une série de tableaux vivants et colorés, met en exergue la symbiose qui doit exister entre l'homme et la nature ainsi que le riche patrimoine culturel africain, notamment les chants et danses ainsi que l'artisanat. Hymne aussi à la tendresse maternelle — des images montrent des femmes enlaçant leurs bébés , ce dessin animé, avec en fond sonore des chansons de Youssou N'Dour, montre aussi la place occupée par la solidarité au sein de la société africaine. “Je me suis attaché à montrer la vie au village, j'ai continué sur la lancée de beaux décors luxuriants en ajoutant un espace à l'échelle de l'Afrique, et en baignant tout le film dans la musique”, a écrit le réalisateur à propos de ce document inspiré de l'enfance africaine. Outre ce film, dont la fabrication des dessins d'animation fut réalisée en 2005 au Vietnam et le restant en Lettonie, Michel Ocelot a, à son actif, Princes et princesses (2000) et Kirikou et la sorcière (1998). Il est à rappeler qu'au programme du festival, figurent Le couperet, un film noir sur la déraison d'un homme ordinaire, Camping à la ferme, une comédie sociale, Zaïna, cavalière des Aurès, un western intemporel, Le cactus, une comédie, ainsi que Kirikou et les bêtes sauvages. R. C.