M. Roberto Hug, membre de l'ONG International Crisis Group (ICG) chargé des questions de l'Afrique du Nord, depuis vendredi en Algérie, a effectué une tournée en Kabylie. Il y a rencontré des délégués du mouvement citoyen et des responsables politiques, notamment du RCD et du FFS. Liberté : Quels sont les objectifs de cette tournée en Kabylie ? R. H. : J'ai été à Béjaïa de manière improvisée. À Tizi Ouzou, j'ai pu voir les responsables du FFS et du RCD. Ce que, malheureusement, je n'ai pu faire à Béjaïa. Mais j'ai pris contact avec ces partis à Alger. Je compte aussi voir les autres partis qui sont concernés par ce qui se passe en Kabylie étant donné qu'il s'agit d'une affaire qui préoccupe l'ensemble des Algériens. Telle est ma démarche ici en Algérie. Est-ce que vous êtes satisfait de vos entrevues ? L'objectif premier de ma démarche est de me mettre à l'écoute des gens. Je suis sincèrement satisfait de l'accueil chaleureux qui m'a touché et aidé dans ma tâche. Vous avez rencontré surtout les délégués. Vos entretiens avec eux ont porté sur quoi ? Nous voulons voir clairement et analyser lucidement à partir de mes informations ce qui se passe réellement dans la région. Il est bien évident que le point 11 de la plate-forme d'El-Kseur est très important. J'ai appris que ce document remonte à très loin et qu'il est la référence du mouvement. Je vous précise que nous avons essayé de faire un travail sur cette situation bien avant et nous avons fait la première démarche auprès des autorités algériennes au mois de septembre déjà. Quelles sont vos conclusions ? Il va falloir que je mette de l'ordre dans mes notes. C'est un travail sérieux qui prendra du temps. Pas de conclusions hâtives. L. O.