Les chauffeurs de taxi supportent de plus en plus mal la “situation catastrophique” dans laquelle végète leur profession. Aussi, Hocine Aït Brahem, président de la commission nationale des chauffeurs de taxi, n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme à l'occasion d'une conférence de presse animée hier au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Le plus grand problème des chauffeurs de taxi est celui des impôts. Ils refusent d'être alignés sur les commerçants et demandent un échéancier pour les chauffeurs de taxi qui n'ont pas payé pendant plusieurs années leurs impôts. “Nous ne disons pas que les chauffeurs de taxi ne doivent pas payer”. Déplorant la permissivité dont bénéficient les clandestins, M. Aït Brahem a exhorté les autorités à appliquer des mesures dissuasives pour lutter efficacement contre ce phénomène. Non sans relever que plus de 8 000 demandes de permis de place sont bloquées depuis 1999 au niveau de la Direction des transports de la wilaya d'Alger. M. Aït Brahem a aussi dénoncé les effets négatifs, sur ses pairs, du plan de transport appliqué dans les grandes villes, tout en regrettant la non-association de sa structure à la décision par les autorités concernées. Autre problème soulevé par M. Aït Brahem est le refus des banques, à l'exception de la Société Générale, d'accompagner les gens de la profession dans l'achat de nouveaux véhicules. Présente à la conférence, Sabah Bounour, députée FLN et membre de la commission des finances, a promis aux chauffeurs de taxi de remettre leur dossier au ministre des Transports tout en les invitant à respecter les voies hiérarchiques dans les démarches qu'ils entreprennent. R. N.