RESUMé : Mayssa tente de revoir Hamid mais il est si souffrant qu'il rentre chez lui. Elle ne peut s'empêcher de penser à lui. Aux vacances de printemps, elle rentre à la maison. Sa mère la trouve changée. Quand elle lui demande des nouvelles de Hamid, Mayssa ne répond pas… Qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi me regardes-tu ainsi ? l'interroge Rabiha. J'ai l'impression que tu me reproches quelque chose. - Non, non… Voilà, Hamid est souffrant depuis des semaines, dit Mayssa. Il est tombé malade après notre déjeuner. - Ah bon. Tu ne m'en as jamais parlé, remarque sa mère. Pourquoi ? Pourtant, je voulais avoir de ses nouvelles. Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? - Comme ça. Je trouve étrange qu'il soit souffrant après nous avoir vues, soupire Mayssa. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Qu'est-ce qui lui est arrivé ? - Il a mangé ce que j'avais préparé, répond Rabiha. On a déjeuné ensemble, lui rappelle-t-elle. Pourquoi on n'est pas tombée malade ? Qu'est-ce que tu trouves d'étrange ? - Il… Il était bien. Je ne comprends pas d'où lui est venu le mal, dit Mayssa. C'est si brusque. - Peut-être qu'il couvait une maladie et qu'elle ne s'est déclarée que récemment. Je voudrais qu'on change de sujet. Cela me rappelle de mauvais souvenirs. - Je ne peux pas m'empêcher de me faire du souci pour lui, confie la jeune fille, en suivant sa mère à la cuisine. Rabiha se tourne et la regardant dans les yeux, elle lui demande : - Ne me dis pas que tu t'es attachée à lui ! - Non, ce n'est pas ce que tu crois, réplique Mayssa. C'est un camarade. Je suis seulement humaine. - Tu me rassures. Durant les vacances, elles vont au village natal et elle peut enfin rencontrer des membres de la famille. Les cousins de sa mère, ses oncles éloignés sont venus avec leurs familles. Mayssa fait leur connaissance et elle apprécie chaque moment passé en leur compagnie. Elle regrette d'avoir à les quitter. S'il n'y avait pas la reprise des cours, elle serait restée ou partie avec eux. - Pourquoi tu ne les invites pas maman chez nous ? - On ne s'est plus fréquentés depuis mon mariage, et à la mort de mon oncle, j'ai cessé de venir au village. C'est vraiment par hasard qu'on se soit retrouvés cette année. Mayssa prie sa mère de les inviter. Elle aimerait garder le contact avec eux. Elles n'ont jamais reçu leurs familles. Elle ne comprend pas pourquoi. - Ils n'appréciaient pas ton père, lui confie Rabiha. Je ne pouvais pas les forcer à se fréquenter. - Mais moi, j'ai envie de les connaître, insiste Mayssa. Tu comprends, je voudrais qu'on ait de la famille, comme tout le monde. Sa mère accepte de les inviter mais elle ne s'attend pas à ce que ses cousins viennent. Ils lui donnent l'adresse où leur fille Nadia vit en pension ainsi que son numéro de téléphone. - J'irai la voir, promet Mayssa. J'ai hâte de la connaître. Ce court séjour au village lui a fait le plus grand bien. L'air frais a donné des couleurs à ses joues. Elle a pris un peu de poids. Elle en est transformée. Rabiha n'en revient pas. Quand elles rentrent chez elles, Mayssa regrette qu'elles ne soient pas restées plus longtemps. Elle pense déjà à y retourner et à revoir ses oncles éloignés. - J'ignorais que la solitude te pesait autant, dit Rabiha. Cherche après ta cousine. Avec un peu de chance, vous deviendrez amies. - Je pourrai l'inviter maman ? - Si elle veut bien te suivre, elle est la bienvenue, lui affirme sa mère. Mayssa repart à Alger. Elle est si impatiente de faire connaissance avec sa cousine qu'elle se rend à l'adresse le jour même. Elle n'a aucune difficulté pour la trouver. Lorsqu'elle arrive devant la porte et sonne, une vieille lui ouvre. - Bonjour. Est-ce que Nadia est là ? - Oui. Vous êtes une parente ? lui demande-t-elle. - Oui. Je peux entrer ? - Non. Attendez ici. Je vais la chercher. Mayssa attend sur le palier pendant quelques minutes. Elle ne comprend pas pourquoi Nadia tarde à venir… (À suivre) A. K.