RESUME : Rabiha cache sa rancœur derrière un sourire. Elle tente d'en savoir plus auprès de sa fille. Mayssa a beau lui dire que c'est une décision commune, elle n'y croit pas. Elle en veut à Hamid. Il aurait été le gendre idéal. Quand elle parle de justice divine, Mayssa a la chair de poule… Mayssa ne pourra pas le voir. Hamid est souffrant et il est resté au lit. Il a passé une grande partie de la nuit à vomir. Fiévreux et faible, il ne peut pas se lever. - Il faut l'emmener à l'hôpital, dit-elle à un de ses camarades. Il ne peut pas rester sans soins. - À l'infirmerie, on lui a fait une injection, lui répond ce dernier. Si son état ne s'améliore pas, je leur demanderais de l'emmener aux urgences. Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave. Il a dû manger quelque chose d'infect. - Peut être. Je te verrais demain, j'espère que tu auras de bonnes nouvelles pour moi, souhaite-t-elle avant de retourner à ses occupations. Mayssa est réellement inquiète pour Hamid. Elle ignore pourquoi mais c'est étrange qu'il soit tombé malade après les avoir quittés. Il n'a pas mangé ailleurs. Le déjeuner préparé par sa mère était succulent et puis elle n'est pas tombée malade. Elle se rappelle que sa mère appelait Dieu, pour qu'il se venge. Mais Hamid n'avait rien à se reprocher. Il n'avait pas joué avec son cœur, il ne l'avait pas abusée avec de belles paroles et des promesses. Il avait été encouragé par sa mère. La seule à avoir été déçue dans cette histoire, c'est elle. Mayssa n'attendait rien de lui. Elle est entièrement responsable de la tournure qu'a pris la situation. C'est elle qui n'a pas voulu de lui. Quand sa mère avait parlé de justice divine, elle avait trouvé cela déplacé. Mayssa ne s'est pas attendue à ce qu'il tombe malade subitement après avoir déjeuné chez elles. Elle se doute bien que si sa mère l'apprend, elle en conclura que la justice divine l'a frappé. Pour ne pas l'entendre dire du mal de lui, elle décide de ne pas l'en informer quand elle lui demande des nouvelles au téléphone. Durant toute la semaine, elle cherchera à voir Hamid mais comme son état ne s'était pas amélioré, son père est venu l'emmener chez un médecin. Il ne reprendra les cours qu'après s'être rétabli. Mayssa n'aura plus le temps de penser à lui. Quelques jours après, comme elle n'a pas grand-chose à faire, étant à jour dans ses cours, elle aidera ses camarades de chambre dans des exposés différents. Cela lui permettra d'oublier. Parfois, elle pensait à lui et inquiète, elle aurait aimé avoir de ses nouvelles. Hélas, personne n'avait de numéro où le joindre ou une adresse précise où le trouver. Lors de la période des examens, elle s'y consacre avec le sérieux que tous lui connaissent. Toutefois, avant de rentrer chez elle, pour les vacances de printemps, elle revoit les camarades de chambre de Hamid. Personne ne sait quand il reviendra. Sa mère remarque sa petite mine. Elle l'attribue à tout ce temps passé loin de la maison. - Tu as maigri, dit-elle. La nourriture du restaurant ne devait pas te plaire. Je peux le comprendre, rien ne peut remplacer un bon plat mijoté par sa maman. Je vais m'occuper de toi. - C'est gentil, murmure Mayssa. Je suis seulement fatiguée. Ces deux derniers mois ont été pénibles. - Ah bon ? Et pourquoi ? - Je ne sais pas, ment-elle, refusant de lui dire pourquoi. Ce doit être le stress des examens. - Au fait, as-tu des nouvelles de Hamid ? Comment va-t-il ? Mayssa sourit, l'air désolé cette fois. Elle hausse l'épaule et ne répond pas aux questions. Le sujet la met mal à l'aise, sans raison. (À suivre) A. K.