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Quand l'égypte « touche le fond »
Publié dans El Watan le 24 - 02 - 2010

L'Egypte a touché le fond. » Plus qu'une phrase assassine, un violent réquisitoire signé par l'ancien diplomate égyptien, prix Nobel de la paix 2005.
Mohamed El Baradei, ex-président de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et rival annoncé des Moubarak pour le scrutin présidentiel de 2011, dressait en décembre 2009 un bilan sans concession des trois décades de règne du « raïs ». Après 28 ans de pouvoir absolu, « le dernier des pharaons », comme le surnomme la presse internationale, Mohamed Hosni Moubarak lègue un empire financier à son « clan », un pays en proie aux troubles et aux émeutes à son peuple.
Flambée des prix, chômage chronique, crise du logement… même si la croissance affiche une forme olympique (7%), la pauvreté endémique ceinture les villes et provinces d'Egypte. Près de la moitié des 76 millions d'Egyptiens vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon les chiffres du Programme alimentaire mondial. Plus de 20 millions habitent des taudis, de chaotiques univers aux antipodes de la douillette station balnéaire de Charm El Cheikh, le refuge par excellence de la nomenklatura égyptienne. Les « émeutes du pain » d'avril 2008, réprimées dans le sang (émeutes de la faim dans la petite ville industrielle de Mahalla El Koubra, au nord du Caire) ont fait éclater aux yeux du monde la véritable nature du régime Moubarak. Alors que la majorité des Egyptiens s'enfonce dans le dénuement, la famille Moubarak – Hosni, Susane, Djamal, Alaa – exhibe sans retenue ses richesses.
Le clan des Moubarak est à la tête d'une des plus grosses fortunes de la région. Plus de 40 milliards de dollars sont thésaurisés dans les banques ou fructifient à travers de nombreux fonds d'investissement américains, suisses et britanniques. Selon de nombreux écrits de presse, le candidat à la succession, Djamal Moubarak, fils aîné du président et secrétaire adjoint du parti au pouvoir, détiendrait à lui seul un portefeuille estimé à plus de 17 milliards de dollars. La première dame d'Egypte, Susane Moubarak, s'est fait, elle, un bas de laine estimé à près de 5 milliard de dollars, mis au chaud dans des banques basées à Zurich, Francfort, New York, la City londonienne, etc.
En trente ans de pouvoir absolu, Moubarak a grandement contribué à l'enrichissement des siens, à l'appauvrissement de son peuple. L'autocrate octogénaire, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1981, n'a pas été ébranlé pour autant ni renoncé au mode de « succession dynastique » qu'il entend mettre en place en prévision de 2011. Sous l'emprise d'un véritable Etat policier, la société égyptienne est quadrillée par une armée d'agents de renseignement. Deux millions d'agents des moukhabarate (services de renseignement) contrôlent les quartiers populaires et mettent sous étroite surveillance la vie civile. Dans un rapport à l'ONU, le 2 décembre 2009, 16 ONG égyptiennes ont dénoncé les dérives de l'« Etat policier », la torture « routinière et systématique ». « Les prérogatives de l'appareil de sécurité égyptien » qui n'ont cessé de s'étendre depuis vingt-huit ans touchent désormais « tous les domaines de la vie publique », soulignent les ONG. « La torture est quotidienne dans les commissariats de police, les quartiers généraux de la sécurité d'Etat et autres lieux de détention (…) dans un climat d'impunité créé intentionnellement. » Militants politiques, Egyptiens lambda subissent les affres du régime. « Ils seraient actuellement entre 12 000 et 14 000 personnes à être emprisonnées, certaines depuis quinze années, sans jamais avoir été inculpées ou jugées », notent les ONG.
Figé depuis 1981, le système politique égyptien se révèle incapable de répondre aux attentes politiques et socio-économiques de millions d'Egyptiens assoiffés de « changement ». La « loi d'état d'urgence » mise en œuvre après l'assassinat de Anouar El Sadate, le mentor de Hosni Moubarak, est reconduite chaque fois par le Parlement et permet ainsi d'étouffer toute velléité de dissidence.


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