RESUME : Mayssa accepte la compagnie du jeune homme. Elle danse même avec lui. Elle le trouve fort sympathique. Mais Nadia, sa cousine, apparaît. L'échange est glacial. Adel ne comprend pas. Mayssa devine qu'elle est jalouse, sentant bien qu'elle plaisait à Adel. Même si elle est retournée dans son coin, elle n'est pas surprise de voir Adel, la chercher du regard. Lydia la rejoint à sa table. - Tu lui en as mis plein les yeux, lui dit-elle. Je savais que tu aurais du succès mais Adel est particulier. Cela fait des années qu'il est avec Nadia… dès qu'il t'a vue, il l'a oubliée. - Si elle avait pu, elle m'aurait arraché les yeux, plaisante Mayssa. J'ai failli lui piquer son cher petit ami. - Il ne faudra pas recommencer, la prévient Lydia. Elle peut être impitoyable. Elle ne pardonne jamais. Mayssa pince des lèvres. Elle voit son projet de se rapprocher de la famille de sa mère, s'envoler. Sans le vouloir, sans s'y attendre, même si elle était heureuse d'être à cette fête, elle a réduit ses chances à zéro. Elle imagine mal sa cousine chercher après elle et sympathiser. Leur première rencontre a été décevante mais celle de ce soir, allait donner une mauvaise impression d'elle. Si Nadia sent que son petit ami s'intéressait à elle, elle ne lui fera jamais confiance. Elle sera une ennemie de plus, à ses yeux. Adel est beau garçon. Il ne doit avoir aucune difficulté pour faire tourner la tête aux filles. Mayssa se doute bien que Lydia n'exagère pas en disant que Nadia pouvait être dure avec celle qui oserait faire les yeux doux à son petit ami. Et elle n'aurait pas tort. Adel est vraiment particulier. La soirée se prolonge très tard. Nadia ne le laisse pas une seconde, seul. Mayssa a tenté de les éviter mais à chaque fois, leurs regards se sont croisés. Même si elle n'a rien à se reprocher, elle n'est pas à l'aise. Elle demande à Lydia s'il est possible de rentrer. - Je t'en prie, rentrons. Je n'en peux plus. Je croule de fatigue. Je ne voudrais pas qu'on rentre après la fermeture de la cité. Je tiens à dormir dans mon lit. Je t'en prie. - Je vais demander à Tewfik. Prie pour qu'il accepte ! Celui-ci accepte mais elles doivent patienter un peu avant qu'il ne se décide à les appeler. Mayssa est soulagée. Elle peut enfin partir et n'a plus à sentir le regard de Nadia. La cité est encore ouverte. Si elle n'avait pas craint de réveiller ses camarades de chambre, elle aurait crié de joie en retrouvant sa chambre puis son lit. Même si elle est très fatiguée, Lydia et elle discutent longtemps. Mayssa n'est pas prête d'oublier cette soirée et Adel. Elle revoit le regard de sa cousine. Elle doit lui en vouloir à mort. Même si Adel est resté avec Nadia bien des fois, ils se sont échangés des regards. Mayssa sait qu'il serait venu à elle si Nadia n'avait pas été là. Elle s'endort avec son doux souvenir. Elle le revoit même en rêve. Ce vendredi-là, pour la première fois, elle fait la grasse matinée et quand elle se réveille, elle n'a aucune envie de sortir de son lit. Elle voudrait se rendormir et le rêver encore mais Lydia qui s'est déjà levée, a préparé du café. - Je t'en sers une tasse ? propose-t-elle à Mayssa. - Non, pas maintenant. On frappe à la porte et une des camarades ouvre. - Est-ce que Mayssa est là ? Mayssa se redresse en reconnaissant la voix de sa cousine. Elle met un peu d'ordre dans ses cheveux. - Oui mais elle dort encore. Revenez plus tard, dit la camarade, suivant le signe de Lydia qui est intriguée par la visite de Nadia. - Qu'est-ce qu'elle te veut? demande-t-elle à Mayssa. Cette dernière hausse les épaules. Elle ignore ce qui pouvait l'amener de si bon matin. (À suivre) A. K.