RESUME : Mayssa discutera avec sa cousine. Nadia ne prend pas des gants. Elle lui demande de se méfier de sa mère. D'après elle, sa mère aurait fréquenté une sorcière et ne serait pas digne de confiance. Même les filles de sa chambre pensent comme elle. Après cette affreuse nuit, Mayssa est surprise de voir Adel. Il insiste pour lui parler… Adel est venu en voiture. Il emmène Mayssa dans un quartier où un salon de thé est déjà ouvert. Ils prennent place près de la vitrine donnant sur la rue. Un serveur vient vers eux. Il prend note de leur commande. Mayssa regarde sa montre. - Je vais être en retard, dit-elle. - Après ce mois d'absence, tu peux te permettre une journée de plus, réplique Adel en la regardant dans les yeux. Pourquoi es-tu restée aussi longtemps ? Qu'est-ce qui te retenait ? - Rien, répond-elle avant de dire la vérité. Enfin, si… je ne veux pas dire du mal de ma cousine mais elle est en train de me pourrir la vie. elle accuse ma mère d'être une sorcière et le raconte à qui veut l'entendre. À l'écouter, c'est une vérité incontestable. Par sa faute, même mes camarades de chambre ne me font plus confiance. Tous doivent savoir que je suis la fille d'une méchante sorcière. Qui m'approche tombera gravement malade ? Il ne faut pas m'énerver ou énerver ma mère sinon, c'est la catastrophe. - Tu exagères Mayssa, dit-il en prenant sa main. Je ne te cache pas que Nadia m'en a parlé. Elle m'a mis en garde. Pas de café ou de thé préparé par ta mère. Selon elle, elle est capable de bien de choses quand elle le veut… - Ma mère est incapable de ce dont on l'accuse, réplique la jeune fille. - Pourtant la mère de Nadia et ses tantes sont formelles sur un point, insiste Adel sans être convaincu. D'après elles, ta mère… utilise la sorcellerie pour parvenir à ses fins. - Si Nadia apprend que tu cherches ma compagnie, elle va en déduire que tu es sous l'emprise de drogues ou autres. As-tu l'intention de lui dire qu'on s'est vus ? - Non, je n'ai plus aucun compte à lui rendre, lui apprend-il alors que le serveur apportait leur commande. C'est fini entre elle et moi. Si je cherchais à te revoir, c'est parce que tu me plais. je ne veux pas d'une relation sans lendemain. Je sais que ma situation de chômeur ne me permettra pas de te demander en mariage tout de suite. Seulement, j'ai peur de te perdre et surtout, j'ignore si tu m'aimes un peu… Mayssa n'en revient pas. Elle n'ose pas le lui dire mais elle a aussi ressenti quelque chose dès qu'elle l'a vu à la fête. Sans l'arrivée de Nadia qui les a interrompus, elle ignore comment se serait passée la fin de la soirée ? Ils auraient certainement discuté à cœur ouvert, comme maintenant et ils se seraient découvert des affinités. Ils se seraient revus. Adel n'en serait pas à sa déclaration d'amour et à rêver de mariage. Il y a, cependant, un fait qui la tracasse. Quand sa cousine apprendra que Adel et elle se fréquentent, elle allait encore crier haut et fort qu'il a été victime d'une potion préparée par sa mère. Il aurait rompu avec une autre que cela ne la gênerait pas mais là, il s'agit de sa cousine. - Ce n'est pas bien. Moi et Nadia sommes d'une même famille. Je ne veux pas lui donner l'occasion de crier à la trahison. Tu sais, j'envisageais d'abandonner mes études. Je ne supporte pas qu'on dise du mal de moi, de ma mère. Si j'accepte d'être avec toi, ce sera pire ! - Mais tu n'as pas répondu à ma question ! lui rappelle Adel. Je veux savoir si tu ressens quelque chose pour moi ? Mayssa hésite à lui dire la vérité. Elle sent que cela n'amènera rien de bon, dans sa vie si elle s'engage avec lui. - Tu me forces à te le dire mais je ne ressens pas de l'amour. De l'amitié, oui ! Tu es le frère que je n'ai jamais eu. - Je ne te crois pas, dit Adel. - Je ne te mens pas, insiste Mayssa. Il faut me croire. Je ne t'aime pas. - Pourquoi ne me regardes-tu pas dans les yeux ? Regarde-moi bien dans les yeux, lui demande-t-il. Et redis-moi que tu ne ressens rien d'autre que de l'amitié. Mayssa regarde Adel dans les yeux. Elle n'a pas l'habitude de mentir. Son regard fuyant est une réponse claire. - Je ne t'aime pas. Cela sonne si faux que Adel éclate de rire. Il n'abandonnera pas. Il sent bien qu'elle lui ment. Il en devine la raison. Il ne lui donne pas raison. Ils ont droit au bonheur quoi qu'elle en pense. (à suivre) A. K.