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Ils nous ont quittés
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2005


Tayeb Boulahrouf
Le père des accords d'évian s'est éteint à l'âge de 84 ans le 28 juin dernier. C'est sans doute un pan de nôtre histoire qui disparaît. Tayeb Boulahrouf est de ceux qui ont marqué, par leur dévouement et le sens du sacrifice, la révolution et dédié leur jeunesse à l'indépendance de l'Algérie. Né au printemps de 1923 à Oued Zenati (Guelma) dans une famille pauvre, Tayeb boulahrouf a été, très tôt, renvoyé de l'école au cours du premier cycle parce qu'il vendait le journal El Ouma. C'est ainsi, très jeune, qu'il intégrera les cellules du Parti du peuple à Annaba et à Guelma pour être ensuite l'un des organisateurs des manifestations de Mai 1945. Arrêté, il bénéficiera une année plus tard de l'amnistie de mars 1946. Fervent militant de la cause nationale, il ne tardera pas à reprendre ses activités pour participer à la création de l'organisation spéciale (OS) dont il était le responsable de la zone englobant Annaba, Skikda et Aïn El Beïda. Boulahrouf sera arrêté pour la troisième fois et emprisonné à Barberousse où il fit une grève de la faim. En 1949, il fut nommé membre du comité central du Mtld. Suite à la découverte de ses activités au sein de l'OS, il fut de nouveau arrêté puis libéré en 1951, date à laquelle il a rejoint la fédération du parti en France en compagnie du défunt M'hammed Yazid. C'est en 1952 qu'il prit la direction de Libre Algérie, organe de la fédération. Il y militera jusqu'à sa nomination, en 1958, comme représentant du Gpra à Rome. Il jouera en 1960 un rôle de premier ordre dans le premier contact entre le gouvernement provisoire de la République algérienne et la France avant d'être parmi le groupe des négociateurs des accords d'évian. À l'indépendance, Tayeb Boulahrouf occupera, entre autres, le poste d'ambassadeur d'Algérie à Rome et à Lima.
Salah Boubnider
Sawt el Arab était “un baroudeur et un homme de cœur.” Si Salah, qui nous a quittés lui aussi le 27 mai dernier, avait selon Ali Haroun deux grandes qualités : “Il était un grand combattant, très modeste sur le plan des exploits militaires, et pourtant il était très efficace au plan politique ; il avait le courage de ses opinions.” Selon des témoignages recueillis par Jean-Michel Meurice et Benjamin Stora, Si Salah était “l'un des rares responsables algériens à avoir tenu le maquis contre la France pendant toute la durée de la guerre d'Algérie”. Sawt el Arab sera également, lors de dernières années, un farouche défenseur des libertés et de la démocratie. Il présidera le comité citoyen pour la défense de la République avant d'être nommé sénateur. Si Salah, raconte Abdelhak Brerhi, était de ceux qui ont défendu l'idée de mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les évènements qui avaient secoué la Kabylie en 2001.
El-Hachemi Cherif
“J'ai eu la chance et l'honneur de faire partie de la distribution de son premier film Ettarfa à l'époque (1972) où il était réalisateur à l'ex-RTA, c'était un homme courageux qui est resté debout comme un roc enraciné dans la terre jusqu'à son dernier souffle, égal à lui-même, il n'a jamais cherché les faveurs du système”, c'est l'hommage d'un de ses amis, Abdelkader Kaarer ancien comédien et artiste. Le camarade
El-Hachemi était ainsi, et sa disparition, le 2 août dernier suite à une longue maladie, a laissé un immense vide dans le paysage politique algérien. La classe politique est, depuis, orpheline d'un militant qui ne badine pas avec les principes de modernité et de démocratie, qui ne saurait s'accommoder, il l'a ressassé à chaque fois, ni du système rentier bureaucratique, encore moins de l'islamisme politique. Pour n'avoir concédé de faveurs ou des circonstances atténuantes, ni pour l'un ni pour l'autre, El-Hachemi Cherif était l'un des rares hommes politiques à préserver la constance de ses idées dans une Algérie minée par la contradiction. Son engagement aux côtés des forces patriotiques dans leur combat contre le terrorisme islamiste lui a valu la menace de mort. En 1994, il échappa même à un attentat terroriste. Cela ne le découragea point. Il continuera son combat. Il a été de tous les rendez-vous patriotiques. L'ex-membre de la direction du Pags lancera dans la bataille politique Ettahadi qui deviendra par la suite le Mouvement démocratique et social (MDS). El-Hachemi est parti ; il laisse derrière lui un itinéraire qui peut servir de repère pour les luttes démocratiques.
K. D.


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