L'opérateur privé de télécommunications par satellite VSAT Divona Algérie a coupé, selon des sources concordantes, les lignes de près de 15 clients en Algérie composés essentiellement d'institutions publiques et d'entreprises économiques depuis plus de 10 jours. Ces clients sont pénalisés, selon les mêmes sources, puisqu'ils ne peuvent pas se connecter à Internet. La société Divona Algérie, une filiale de Monaco Télécom, n'a pas averti, selon nos sources, ses clients et n'a pas envoyé de mise en demeure avant de couper les lignes. L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a saisi déjà par courrier les responsables de Divona Algérie pour rétablir ces lignes, mais ces derniers n'ont pas encore réglé ce problème, ajoutent nos sources. Un responsable de l'ARPT ayant requis l'anonymat a déclaré : “On a demandé à Divona Algérie de rétablir les lignes aux clients.” Et d'ajouter dans la foulée que “c'est une affaire commerciale opposant l'opérateur privé Divona Algérie à son distributeur local, mais les clients ne doivent pas être pénalisés par cette mésentente”. L'opérateur privé Divona Algérie n'a pas respecté, selon des sources sûres, les dispositions du décret exécutif n° 2004-107 du 13 avril 2004 portant approbation de licence d'établissement et d'exploitation d'un réseau public de télécommunications par satellite de type VSAT. Il s'agit, notamment de l'article 15-1 qui stipule que “dans le respect du principe de continuité, et sauf en cas de force majeure dûment constatée, le titulaire ne peut interrompre la fourniture des services sans y avoir été préalablement autorisé par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications”. Plus explicite, l'article 15-3 du même décret souligne que “le titulaire est tenu d'assurer une permanence des services 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7”. Or, l'opérateur privé Divona Algérie a coupé les lignes de ces clients sans l'aval de l'ARPT et sans aucune raison valable, précise-t-on. Cette coupure a occasionné, selon nos sources, un préjudice financier important qui s'élève à plusieurs dizaines de milliers de DA pour ces clients. Contacté par téléphone, un responsable de Divona Algérie a souligné qu'“en l'absence du directeur général de notre société, on ne pourra pas se prononcer sur cette affaire”. Il a affirmé qu'“on va répondre par une lettre officielle à l'ARPT, et nos représentants seront reçus le 3 janvier 2006 pour fournir des explications sur ce problème”. La société Divona Algérie diffusera, selon lui, un communiqué de presse le 3 janvier prochain afin de donner plus de précisions sur cette affaire. Faïçal Medjahed