Face à la concurrence du commerce informel envahi par les articles chinois quasiment bradés et sur lequel se rabattent les ménages contraints à l'austérité, les commerces légaux appréhendent l'inévitable faillite. Economie du marché oblige, les magasins du prêt-à-porter dans la circonscription de Maâtkas s'acheminent, pour la plupart, vers une “banqueroute” certaine. En effet, face à cette concurrence, on ne peut plus, déloyale, de la marchandise chinoise qui pullule à des prix très bas et particulièrement les effets vestimentaires, nombreux sont ces ménages qui se contentent donc de cette production du pays de “l'oncle Mao”, nonobstant sa qualité qui, à vrai dire, laisse à désirer. Cette profusion du textile chinois qui “agace” tout le secteur à travers les quatre coins de la planète, y compris en occident, fait le bonheur des uns (les couches défavorisées), mais fait le malheur des autres, à savoir les PMI/PME, et tous les autres intervenants dans ce domaine vestimentaire. Pis, ces derniers font également face à une autre concurrence non moins rude, à savoir la friperie. Là aussi, avec tous ces prix alléchants, les réseaux officiels (magasins, supérettes…) sont de plus en plus boudés. À souk El Tenine, ce grand marché bihebdomadaire auquel afflue toute la clientèle de la région sud de la wilaya de Tizi Ouzou (Maâtkas, Mechtras, Tirmitine, Tizi n'Tlata, Beni Zmenzer, Betrouna…), les stands et les étals de la friperie et des produits chinois restent les plus sollicités. Et énormément de jeunes se reconvertissent dans ce réseau du commerce souvent informel. Quant aux commerçants, beaucoup songent déjà à changer d'activité. “Dès lors qu'on vend les pantalons à 200 DA, les chemises à 100 DA et les souliers à 400 DA, nous n'avons de choix qu'à prospecter d'autres domaines d'activité !”, regrette un patron d'un magasin de prêt-à-porter de la localité qui n'a pas manqué de nous énumérer toutes les lourdes charges auxquelles il fait face telles que la location, les impôts, la Casnos, etc. Merzouk Ouziane