Dans la perspective de l'opération d'assainissement des concessions agricoles menée par la wilaya d'Oran, une enveloppe budgétaire d'un montant de 103 milliards de centimes a été allouée au secteur de l'agriculture pour la valorisation quantitative et qualitative du volume de la superficie des terres agricoles exploitables. La wilaya d'Oran inscrit cette opération dans le cadre de l'extension des périmètres arables en mettant en pratique la création et l'exploitation de 11 surfaces agricoles représentant 11 000 hectares, soit une superficie additive cultivable de 100 km2. Outre le développement de l'agriculture, cette opération permet également l'apport de 5 000 nouveaux postes de travail permanents et occasionnels. Les travaux d'assainissement comme le désherbage, le forage des puits, la construction des bassins, la plantation d'arbres fruitiers ainsi que l'électrification des périmètres agricoles ont sensiblement progressé depuis leur lancement en 2005. Par ailleurs, il est à noter que 50% de ces travaux ont été réalisés alors qu'une rallonge financière de 55 milliards de centimes est prévue pour la mise en valeur des terres agricoles non exploitées. Ce projet permettra de relancer l'activité arboricole qui a enregistré une perte de plus de 40%. La relance de l'arboriculture favorisera l'exploitation et le développement des fruits arboricoles sur une superficie de 5 000 hectares sur 11 000 hectares retenus par la commission de l'agriculture, du développement rural et des forêts de la wilaya d'Oran. L'opération d'assainissement des concessions agricoles a été profitable aux exploitants qui participent à hauteur de 30% tandis que 70% de l'aide est consentie par l'Etat sous forme de matériel et de terres agricoles. Sur un autre plan, le problème de la rareté de l'eau au niveau de certains périmètres inquiète sérieusement les exploitants agricoles qui souhaiteraient un apport d'irrigation conséquent à même d'écarter définitivement le spectre de la sécheresse endémique à la région d'Oran. Une inquiétude d'ailleurs justifiée par l'attitude des exploitants agricoles qui en appellent aux autorités locales pour trouver une solution à cet état de fait. Dans cet ordre d'idées et prenant en compte les doléances des exploitants agricoles, des mesures drastiques comme le drainage de l'eau par le biais des canalisations demeure la seule solution pour les bénéficiaires des concessions agricoles. Ces derniers, qui n'arrivent plus à trouver l'eau au-delà de 300 m de forage, insistent sur la construction de bassins d'eau pour l'irrigation des surfaces cultivables. Les exploitants agricoles de la localité de Tafraoui pâtissent particulièrement de cette situation puisqu'ils viennent en tête de liste avec 4 400 hectares, dont 50% sont médiocrement irrigués. Plusieurs bénéficiaires de ces concessions espèrent une assistance technique de la part des services agricoles pour la concrétisation des projets liés directement au développement de l'agriculture rural. Les communes à vocation agricole de Mers El hadjadj, Missreghine, Aïn El Beïda et bien d'autres méritent bien une attention particulière des pouvoirs publics compte tenu de leur implication dans l'essor de l'agriculture et l'arboriculture. B. GHRISSI