Escale à Doha le 17 décembre 2005. Les 17 heures d'attente ont été utilisées à bon escient, puisqu'elles nous ont permis de faire connaissance avec la capitale du Qatar. Cette dernière est devenue, par la force des choses, un transit pour de nombreuses destinations : La Mecque, les différents pays asiatiques, arabes et maghrébins. Doha accueille aussi, en cette période de fêtes de fin d'année, pas mal de touristes, pour la plupart des Occidentaux, en quête de nouveaux horizons et de sensations, notamment à travers les cascades dans les montagnes de sable et la vie dans des tentes ou à la belle étoile. L'aéroport qatari est moderne et propre, malgré les interminables files de voyageurs et tous les travaux d'extension entrepris sur place. Dehors, Doha offre l'image d'une ville neuve, qui étale sa richesse : constructions datant des années 1990, villas aux architectures diverses, certaines ressemblant à celles de l'ère victorienne, commerces, hôtels luxueux, paraboles, belles voitures, signalisations incontournables, verdure rafraîchissante et restaurants orientaux. Nous avons du mal à croire que Doha était un jour un désert. Il suffit pourtant de s'enfoncer du côté du marché des chameaux, puis dans la région de Am Saïd, qui mène vers les dunes et qui est située à une cinquantaine de kilomètres de Dohrane, une des villes voisines saoudiennes, pour se rendre compte du contraire. Mais, la cité tout comme l'aéroport, quoique en cours d'extension pour accueillir les Jeux olympiques de 2006, séduisent les étrangers. En plein centre-ville, le City center, décoré d'un gigantesque sapin à l'entrée, attire une foule dense, qatarie et étrangère. On y joue du patinage et de la musique classique. Un peu plus loin, se trouvent les bâtiments destinés aux ministères, qui font face à la corniche et aux buildings. À quelques mètres de là, on remarque le monument de la perle du Golfe, qui symbolise Doha, celle-là même qui ambitionne d'être une des grandes villes modernes de la région. Seulement, Doha semble beaucoup compter sur la main-d'œuvre étrangère. Les travailleurs rencontrés à l'aéroport, dans les chantiers de construction, les transports, les hôtels, les maisons, les magasins, les restaurants et les marchés, sont venus pour la plupart des pays asiatiques (Inde, Sri Lanka, Corée, Malaisie, Indonésie...). Enveloppées dans leur voile noir, les femmes qataries sont, quant à elles, suivies assidûment par leur domestique, partout où elles se déplacent.