Le grand argentier du pays considère que le budget de l'Etat pour 2006 est exceptionnel : il s'élève à 35 milliards de dollars. Le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a notifié hier, 48 heures après la signature par le président de la République de la loi de finances pour 2006, les crédits alloués aux ministères et wilayas. Le budget général de l'Etat pour l'exercice 2006 s'élève à plus de 2 631 milliards de dinars, soit environ 35 milliards de dollars, 46% du produit intérieur brut, rappelle M. Mourad Medelci qui qualifie ce budget d'exceptionnel. “Un effort qui n'a jamais été fait depuis l'indépendance”, souligne le grand argentier du pays. Pour la première fois, le budget d'équipement dépasse celui de fonctionnement. Il représente 51,2% du budget total. Les autorisations de programme de la loi de finances complémentaire pour 2005 et celles allouées, hier, dans le cadre de la loi de finances pour 2006 cumulées représentent 75% du plan de soutien à la croissance qui, lui, court jusqu'à 2009. “Ce qui donne plus de visibilité aux opérateurs ainsi qu'aux ordonnateurs”, souligne le ministre des Finances qui avertit sur la maîtrise des projets en termes de délai. Profitant de cette occasion, le ministre des Finances annonce que 2006 sera une année de “refondation de l'architecture des systèmes de contrôle” en se référant à la réforme des structures de l'Etat. “Nous allons évaluer les systèmes de contrôle pour les rendre beaucoup plus performants. Nous parlons de l'ensemble des systèmes de contrôle. Je vous renvoie aux réformes des structures de l'Etat plus connues de réformes de M. Sbih, vous trouverez le fondement de cette décision. Nous ne faisons que la mettre en œuvre d'une manière opérationnelle en 2006. Le ministère des Finances est chargé de coordonner une commission interministérielle, qui va débuter les travaux dans les jours qui viennent”, précise le grand argentier du pays. Le ministre explique que “le système de contrôle permettra de renforcer la transparence dans la gestion des crédits de façon à éviter toutes le dérives, que ce soit en matière de temps, de contrats ou dans l'exécution financière de ces contrats”. Dans le cadre de la mise à niveau du secteur des finances, le ministre évoque la modernisation du processus budgétaire, dont le processus sera partiellement mis en œuvre en 2007. Là aussi le grand argentier du pays explique que l'Algérie “sortira d'une gestion qui s'apparente beaucoup plus à une simple comptabilité pour arriver à des indicateurs de performance”. 2006 sera l'année des systèmes de paiement. “Nous avons beaucoup parlé de banques, nous allons encore en parler en 2006”, ironise le ministre. M. Mourad Medelci annonce aussi le parachèvement de la réforme fiscale cette année. La loi de finances complémentaire pour 2006, affirme le ministre des Finances, intégrerait quelques mesures de nature à réduire la pression fiscale, à travers l'élargissement de l'assiette de l'impôt. Meziane rabhi