Pour le leader du MDS, cette transition doit exclure les islamistes. Le coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), M. El Hachemi Chérif, a animé ce jeudi une conférence publique au Théâtre régionale de Béjaïa. Le premier responsable du MDS s'est longuement étalé dans son intervention sur l'élection présidentielle de 2004. “Le pouvoir se prépare aux élections présidentielles de 2004 afin de se reproduire dans les mêmes conditions que les échéances électorales précédentes”, a-t-il déclaré. “Pourquoi aller à l'élection présidentielle si elle change en mal ?”, s'est interrogé le conférencier. Ainsi, il déclare que son mouvement est “pour une transition négociée qui exclut les islamistes”. “Il faut disqualifier l'islamisme pour changer l'Etat”, martèle-t-il à l'adresse de son assistance, tout en soutenant que le système ne peut être réformé de l'intérieur. “Le FLN et le RND n'ont pas de positions autonomes”, poursuit l'orateur. Le coordinateur du MDS plaide dans son intervention pour “la construction d'un mouvement démocratique dans la société et renverser le socle social sur lequel repose l'Etat”. “Les démocrates n'ont aucun intérêt à s'associer. Ils doivent camper sur la position de la société”, soutient M. El Hachemi Chérif. “Il y aura des pressions sur nous mais il faut résister”, enchaîne-t-il avant de soutenir avec force que “quelle que soit l'issue des élections présidentielles, il n'y a aucune prémisse d'avancée”. Le responsable du MDS note que “le système n'arbitre pas en faveur des démocrates”. “Il n'a jamais dit, poursuit-il, un mot de regret contre le départ du RCD du gouvernement qui, pourtant, lui a servi au plan national et international avec sa participation”. L'intervenant remarque que “l'Algérie tourne en rond et, malheureusement, on n'a pas tiré de leçons de fond du mouvement citoyen de Kabylie pour l'élargir à l'échelle nationale”. La Kabylie se bat toujours, estime M. El Hachemi Chérif, parce que c'est la région où les forces démocratiques ont beaucoup investi. L. O.