Le 6 janvier qui revient chaque année est une date à ne pas oublier : le jour où l'on a décidé que tu étais un homme à abattre. Ils ont tué notre frère Azeddine Aliou Salah, notre ami. Ils ont tué celui qui nous couvait sous son aile protectrice que seul un homme doué d'un instinct fraternel sans égal sait faire. Ils ont tué celui qui avait plus peur pour nous que pour sa personne. Sous d'autres cieux, le journaliste rêvait du grand prix ou de la plume d'or ou de quitter l'Algérie, mais toi tu rêvais de voir une Algérie debout et fière. Trois balles ont eu raison de l'homme invulnérable que nous connaissions tous. Trois balles ont mis fin à la vie de l'homme infatigable. Trois balles ont mis un terme à une longue carrière. Tu nous manques Zinou à nous tous. Je ne pardonnerai jamais à celui qui a permis ta mort, à celui qui t'a assassiné, à celui qui n'a jamais voulu parler de ta lettre lorsque l'occasion lui était offerte, à celui qui a trahi la mémoire de Zinou Achraf Aliou Salah. La famille