Plusieurs membres des familles sinistrées, dont les maisons ont été inondées à la suite de la défection de l'équipement de la station de pompage des eaux usées de Bouzered Hocine, à Annaba, et qui ont été recasées temporairement dans des écoles, maisons de jeunes de la cité Sidi-Brahim, à la sortie ouest de la ville, ont observé, hier, une grève de la faim pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur leurs conditions de vie lamentables. Situées dans les quartiers populeux de Oued El-Dheb, Boutiah-Salah et Bouzered-Hocine, les habitations de ces familles sont toujours inondées et la défaillance de la station de pompage en question n'a toujours pas été rétablie, apprend-on auprès des familles. Aujourd'hui, beaucoup de ces familles exigent des enquêtes et refusent surtout de regagner leurs maisons, jugées inhabitables. “Nous avons tout perdu, électroménager et habillement, lors des intempéries et nous demandons aux autorités locales d'ouvrir une enquête pour situer les responsabilités, nous refusons également de retourner dans ces ghettos”, affirment les protestataires. Les familles sinistrées estiment avoir été abandonnées après leur recasement. Depuis trois jours, nous vivons avec des repas froids. La seule aide des pouvoirs se résume en des sachets de lait et du pain rassis. Aussi, plusieurs de nos enfants, souffrant de diverses maladies, sont hospitalisés au centre de santé Sainte-Thérèse, révèlent-elles. Les représentants de ces familles demandent aux autorités locales de leur trouver une solution urgente, quitte à les intégrer dans les différents programmes de logements en cours de réalisation au titre du plan quinquennal 2005/2009, tout en réitérant leur décision de ne plus retourner à leurs anciens domiciles où les conditions de vie sont difficiles et insupportables. B. Badis