RESUME : Adel l'emmène prendre le café. Mayssa, très à l'aise avec lui, se confie. Elle lui parle des rumeurs que fait circuler sa cousine Nadia. Adel est au courant. Il lui parle de son amour et de son rêve de se marier avec elle. Mayssa refuse. Il en devine la raison… La déclaration d'amour de Adel et son insistance donnent la force à Mayssa pour affronter la vie. Après ces semaines, de doutes et cette envie de tout abandonner, pour se faire oublier des mauvaises langues, l'amour de Adel lui ouvre les yeux sur un point qu'elle a ignoré. Ce n'est pas parce qu'il y a des rumeurs et de la crainte autour d'elle qu'elle ne peut plus avoir d'amis et de vie. Studieuse comme elle l'a toujours été, cela aurait été une erreur fatale que de renoncer à ses études. Mayssa reprend le chemin de l'université, plus sereinement. Elle reste attentive à tout ce qui se passe autour d'elle. Parfois, elle feint de ne pas entendre son nom murmuré par des bouches étrangères. Elle feint l'indifférence même si cela la touche. La présence de Adel dans son quotidien lui permet d'oublier la méchanceté gratuite des autres étudiants. Il parvient à ramener le sourire sur son visage et à chasser le malaise qui lui serre la gorge. Heureusement que dans la chambre, il n'y a plus de tension. Lydia a fini par convaincre les filles que Mayssa n'a rien de la fille d'une sorcière et que même si sa mère l'était, en aucun cas, elle ne leur ferait de mal. Mayssa a toujours été quelqu'un de serviable, sociable et pleine de sollicitude envers son prochain. Elle est incapable de faire du mal. - Ils finiront par se lasser, lui dit-il. Tes camarades de chambre sont redevenues confiantes, pourquoi pas les autres ? - Dans une autre vie, peut-être, soupire Mayssa. Je ne leur en veux pas. Je comprends leur réaction. C'est tout à fait normal. Ils n'ont pas remarqué l'arrivée de Nadia. Elle est hors d'elle. Apparemment, elle a récemment appris qu'ils sont ensemble. Avec cris et gestes, elle s'en prend à Mayssa. - Sorcière ! Voleuse. Et toi, tu t'es laissé faire, reproche-t-elle à Adel. Je t'avais dit de la fuir comme la peste. - Elle n'est pas ce que tu crois, réplique Adel. Et cesse de crier si tu veux parler avec moi. - Te parler ? Mais tu es sourd. Ce n'est pas de ta faute, elle a mis tout en œuvre pour que tu sois aveuglé. Mon pauvre ami, tu m'aurais plaquée pour une autre que je l'aurais accepté, mais quand j'ai su que c'était elle. Oh, mon Dieu ! J'ai réalisé que mes avertissements n'ont servi à rien. Pourquoi es-tu tombé dans son piège ? - Je ne suis pas sous l'effet d'un charme ou sous la prise d'une quelconque solution de sorcière, insiste Adel. Elle m'a plue dès la première fois. Le hasard veut qu'elle soit ta cousine. Je ne peux rien contre mes sentiments. .- Mais tu n'en as pas. Je t'ai rapporté ce que ma famille sait de sa mère, lui rappelle Nadia. Pourquoi n'es-tu pas resté loin d'elle ? Pourquoi as-tu mis ta vie entre les mains de cette sorcière ? - Je ne suis jamais retourné voir sa mère mais maintenant que tu m'en parles, je pense qu'il est temps pour moi de faire ma demande en mariage. Pour ce qui est de la fête, on attendra un peu et surtout, on évitera de t'inviter. Pour éviter un autre scandale, tu comprends ? - Tu es complètement fou, réplique son ex-petite amie. Tu le regretteras. - Laisse-nous tranquilles ! Tu nous fais perdre notre temps, dit Adel en prenant le bras de Mayssa pour qu'ils s'éloignent d'elle. - Et toi, tu risques de perdre la vie, répond Nadia, très sûre de ce qu'elle avance. Renonce à elle pendant qu' il est encore temps. Mais Adel a un geste agacé de la main tout en se tournant vers elle. À son tour, elle lève la main pour le rassurer. - C'est bon, je n'insiste plus. J'ai la conscience tranquille, dit-elle. Car je t'ai prévenu. Adieu Adel. Mayssa a la chair de poule en entendant ces derniers mots. Elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter. Elle voudrait bien comprendre pourquoi sa cousine s'acharne sur elle et sa mère. Mais elle n'a plus le temps d'y penser. Adel lui parle de leur avenir. (à suivre) A. K.