Cette sortie infructueuse de l'équipe nationale de handball messieurs dans un Mondial, s'ajoutant aux précédentes, ne laisse plus indifférente la grande masse de la famille handballistique algérienne. Aussi, une certaine frange, profondément déçue, envisage sérieusement de créer un comité de sauvetage de cette discipline. Les péripéties du sept national et son perpétuelle élimination du second tour d'un championnat du monde, malgré les potentialités existantes, ont été et continuent d'être relatées quotidiennement par la presse nationale. Tout comme nos confrères de la presse nationale, il s'avère que, dans plusieurs régions d'Algérie, le courroux des vrais amoureux de la petite balle algérienne après ces derniers déboires prend de l'ampleur. De ces multiples réactions, les joueurs de l'actuelle ou des précédentes équipes nationales n'ont pas été dénigrés mais ce sont plutôt les responsables de la fédération qui sont mis à l'index et critiqués dans leur gestion approximative des affaires handballistiques. Ils s'étonnent que des personnes siègent toujours au bureau fédéral alors qu'elles sont concernées par des affaires élucidées ou camouflées. L'affaire des rencontres combinées du championnat national, celle des 19 000 dollars gagnés à la coupe intercontinentale, le désistement injustifié de la FAHB de l'organisation du Mondial espoirs garçons de 2003 reviennent souvent dans leurs propos... Pour ces “révoltés”, le déclin a débuté lors du retrait voulu de M. Saïd Bouamra de la présidence de la FAHB. A partir de là, c'est le début de l'aventurisme et la guerre déclarée entre plusieurs clans pour le contrôle de cette instance fédérale, qu'importe les moyens utilisés. Pour ces entraîneurs de la région de l'Est, la crédibilité de l'Algérie handballistique de cette période là s'est évaporée progressivement. Un autre technicien d'une ville de l'Ouest, tout en reprenant l'idée de son lointain collègue, a regretté la mise à l'écart de techniciens, administrateurs avérés, provoquant leur “exil” vers d'autres fédérations sportives, où leur valeur est reconnue. Par ailleurs, le budget alloué à la préparation des Verts pour ce Mondial a été commenté en long et en large. L'élimination des Verts a poussé certains à regretter que cette superbe cagnotte d'un milliard et demi de centimes n'ait pas été utilisée au développement de cette discipline en aidant les plus démunis des clubs. Ainsi, des informations font état de contacts entre les vrais serviteurs de la petite balle algérienne pour entreprendre une opération de sauvetage. En attendant une assemblée générale extraordinaire, ils ne désespèrent pas que la tutelle intervienne et remette de l'ordre dans la maison fahbienne. Pour eux, le professeur Aboubakr Benbouzid, connu pour sa position pointilleuse quant à la gestion des structures sportives et par la même celle des deniers de l'état, ne doit pas rester les bras croisés. Pour ces “révoltés”, il y a urgence. F. H.