C'est décidément à un vrai chassé-croisé que se livrent, depuis bien longtemps déjà, le promoteur privé GBS et Naftal de Tiaret et qui est motivé par les marques des bouteilles B13 et P35 mises en service à travers la wilaya et ailleurs. Lors d'un point de presse animé dernièrement au niveau siège de Naftal par le coordinateur du syndical assisté de la juriste de cette entreprise, il a été mis en relief la revendication des modèles et marques de l'emballage en question par l'entreprise étatique qui estime être lésée dans son propre patrimoine. Dans ce contexte, les représentants de Naftal ont, après avoir cité les différentes et vaines démarches opérées auprès des instances compétentes, voire la DMI, la DCP et la justice, menacé d'un probable arrêt de la production si l'on ne viendrait pas à les rétablir dans leur droit. Ces derniers prétendent que leur rival professionnel a failli à certaines clauses contenues dans le cahier des charges signé entre GBS et le ministère de tutelle. Pour sa part, le promoteur privé estime être dans les règles dans la mesure où il a protégé ces bouteilles depuis l'année 2000 auprès de l'institution compétente qui est l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) alors que Naftal n'a déposé sa demande qu'en 2001 tout en insistant sur le fait pour le moins sordide que cette entreprise a même présenté des documents entachés de certaines irrégularités. “La question est aujourd'hui de savoir si ce n'est pas la relation passé, présent, à venir qui souffre de ces accusations et de traumatismes qui demandent à être réglés”, nous déclarait-il en réitérant sa pleine conviction que seule la concurrence aurait gêné Naftal. Et d'enchaîner : “La gestion de ce dossier traité dans l'antre des services compétents de la DMI, de la DCP et de la justice, en laquelle je place toute ma confiance d'ailleurs, a été épilogué par un jugement en ma faveur à la fin du mois de décembre dernier. Maintenant, il est temps de déposer à mon tour une plainte contre Naftal pour tous ces harcèlements subis gratuitement.” S'agissant de la réserve à laquelle a fait allusion le représentant de Naftal, voire la correspondance n°1386 en objet la recherche d'antériorités pour les classes 4 et 6 adressée à M. Belhocine par l'Inapi en avril 2000, avant le dépôt de son dossier, le responsable de GBS étalera son vœu de voir un jour ses interlocuteurs lire convenablement et s'informer au mieux. Nonobstant que ce dossier est définitivement clos pour ce dernier, il n'a pas été avec le dos de la cuillère pour afficher toute sa désolation quant à la bureaucratie qui ne cesse de paralyser son groupe dans le domaine de l'approvisionnement et la commercialisation du GPL/C (Sirghaz). En effet, par correspondance datée du 06/06/2005, les services de Sonatrach ont signifié au groupe la suspension de l'approvisionnement en propane vrac considérant que ce dernier n'avait pas respecté les clauses contenues dans le contrat liant les deux partenaires depuis la date de sa signature en novembre 2004. Sur ce point, M. Belhocine, outre ses diverses lettres adressées à qui de droit, nous a affirmé qu'une commission composée de deux directeurs centraux et du DMI de Tiaret s'est déplacée sur les lieux où, après une profonde inspection, des promesses de le réhabiliter lui furent signifiées sans pour autant passer, jusqu'à présent, à l'exécution. Aujourd'hui, le réseau GBS, qui est doté de cinq stations, se trouve toujours à l'arrêt alors que la tension sur le produit ne fait que s'accentuer. À l'occasion, il y a lieu de rappeler que ces pompes employaient 40 travailleurs qui sont contraints au chômage après le gel de l'activité. Dans ce sillage, le promoteur de GBS n'a nullement caché sa contradiction quant à la mise en œuvre des systèmes automatiques afin, tenait-il à nous expliquer, de permettre à un nombre maximal de travailleurs, voire de familles, d'en tirer profit. Plus loin, ce dernier, dont les préoccupations principales sont axées sur un développement préalable de son groupe, n'a pas omis de nous étaler ses perspectives qui s'illustrent par l'instauration de plusieurs relais, comprenant différentes commodités, à travers plusieurs contrées de la wilaya de Tiaret et même au niveau de certaines autres wilayas. À titre d'exemple, un dossier est déposé au niveau des services concernés quant à l'implantation d'un centre enfûteur, d'un dépôt de carburant et d'une unité de bitume au niveau de la zone industrielle de Zaâroura à Tiaret pour assurer l'emploi au profit de pas moins de 120 travailleurs permanents. “Mon souhait d'élargir au maximum mon champ d'activité n'est pas seulement motivé par ce que certains veulent croire mais, au contraire, c'est dans le sens à donner plus d'essor à ce compartiment et, par ricochet, contribuer au mieux à la résorption du chômage et aux différentes crises vécues dans le passé”, tenait à conclure M. Belhocine qui se dira outré par le fait qu'un investissement avoisinant les 35 milliards de centimes soit toujours en souffrance, au grand dam d'une bureaucratie aveugle. R. SALEM