Il s'agit des entreprises Bombardier (France), d'Alstom (France et Algérie), de Stadler (Suisse) et de CAF (Espagne). Soixante millions de voyageurs seront transportés annuellement à l'horizon 2009 contre les 25 millions qui existent actuellement. Tel est le défi que s'est fixé la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) qui s'est lancée depuis peu dans un ambitieux programme de modernisation. C'est d'ailleurs dans ce cadre que s'inscrit l'ouverture des plis qui a eu lieu hier à la direction générale de la SNTF concernant la fourniture de 64 rames automotrices électriques pour la banlieue d'Alger, après avoir lancé l'appel d'offres en juillet dernier. Sur les dix sociétés qui ont retiré le cahier des charges, cinq ont répondu à l'appel d'offres pour que la SNTF n'en retienne que quatre. Il s'agit des français Bombardier qui s'est présentée avec 36, 36 milliards de DA et Alstom (France) et Alstom (Algérie) avec 39,9 milliards de DA. L'entreprise Stadler suisse, quant à elle, a proposé l'offre la plus élevée de l'ordre de 47,7 milliards de DA, dépassant ainsi l'espagnole CAF (Espagne) qui, elle, a fait l'offre de 43, 04 milliards de DA. L'entreprise Siemens (France et Algérie), en l'occurrence, n'a pas été retenue après évaluation exhaustive de la commission technique qui aura pour tâche désormais de procéder à l'analyse financière pour que soit décidée, en définitive, l'attribution du marché. La concurrence est plutôt rude entre les plus grands constructeurs, ce qui ne va pas sans déplaire à la SNTF qui compte bien s'associer au meilleur pour assurer la bonne marche de sa nouvelle politique qui vise à mieux répondre aux attentes et exigences de sa clientèle. “La 1re rame sera réalisée en 24 mois dès que le projet sera conclu”, a assuré pour sa part M. Nassim Bouhadef, chef de département à la direction des infrastructures. Autrement dit, c'est au cours du premier trimestre 2008 que la SNTF se dotera de nouvelles rames électriques. Période coïncidant avec l'achèvement de l'opération d'électrification qui suit actuellement son cours. Elle concerne en premier lieu les deux lignes principales qui existent déjà, à savoir Alger-El Affroun et Alger-Thénia, en plus de celle de Oued Smar et Gué-de-Constantine. Chacune des nouvelles rames sera d'une capacité de 1 800 voyageurs à transporter au maximum dans des cabines de 75 m de long. “Les travaux sont en bonne voie. Ils ont été lancés en mai dernier sur la ligne El Harrach-Thenia sur 43 km en double voie à titre d'exemple pour ce qui est des fondations”, nous a déclaré hier M. Badaoui, chef du projet électrification de la région algéroise. Il est question aussi de matage des poteaux sur le tronçon El Harrach-Oued Smar et de l'installation d'un parc de stockage à Rouiba (pré-montage) des équipements caténaires. Les entreprises de réalisation sont Alstom (France) et Alstom (Algérie) ainsi que Infra-Rail et Baticim. À rappeler, par ailleurs, que le programme d'activité de la SNTF vise, d'ici 2009, la création ou la modernisation de plusieurs lignes, l'électrification du réseau de la banlieue d'Alger et l'achat de 30 locomotives diesel de 3 500 CV et 20 autres électriques pour le transport de marchandises ainsi que 12 autorails diesel. Le secteur du chemin de fer vient de bénéficier d'une enveloppe financière de 500 milliards de DA de la part de l'Etat dans le cadre du programme de soutien à la relance économique. Nabila SaIdoun