Une centaine de citoyens ont fermé, hier, le siège de l'APC de la commune d'Arbatache, dans la wilaya de Boumerdès, pour protester contre leur marginalisation par les autorités locales. Les citoyens en colère, issus tous d'un bidonville situé au niveau de l'EAC haï Boumeziane-Brahim, affirment n'avoir jamais bénéficié de logements et accusent l'exécutif communal de les considérer comme des “citoyens de seconde zone” du fait qu'ils ne sont pas natifs de la région, alors que la plupart d'entre eux résident à l'Arbatache depuis 1966, précisent-ils. II a fallu l'intervention de la police pour permettre au maire et à ses adjoints d'accéder au siège de la mairie. Une intervention qualifiée de très musclée par ces citoyens, ce qui a exacerbé leur colère en décidant de rester sur place jusqu'à l'arrivée du wali de Boumerdès. Selon le maire rencontré sur les lieux, hier en fin d'après-midi, ces citoyens ont refusé de dialoguer avec l'exécutif communal et le chef de daïra de Khemis El- Kechna qui s'est déplacé sur les lieux. “Ces citoyens, qui sont établis ici depuis 1990, ont refusé les propositions de régularisation des parcelles de terrain sur lesquelles ils ont édifié illicitement leurs gourbis et exigent d'être relogés immédiatement ; une tâche impossible au vu du nombre de logements précaires enregistré au niveau de la commune”, précise M. Klah Nmer Saïd, maire de la commune. Jusqu'à hier à 17h, ces citoyens venus avec femmes et enfants étaient toujours massés dans la cour de l'APC où ils comptent passer la nuit. “Nous allons rester ici jusqu'à l'arrivée du wali de Boumerdès”, clament-ils. M. T.