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“Le poison en héritage”
Publié dans Liberté le 17 - 01 - 2006

RESUME : Mayssa est sous le choc en apprenant la mort de Adel. Les filles se sont éloignées d'elle comme si elle portait malheur. Mayssa ne quitte plus le lit. Sa mère inquiète vient la voir. La nouvelle de la mort de Adel ne la bouleverse pas.
Mayssa espérait un peu de compassion de la part de sa mère. L'entendre parler de se ressaisir la met hors d'elle. Sa vie est bouleversée par la mort de Adel. Elle l'aimait et elle regrettait de ne pas le lui avoir dit plus souvent. Elle avait toujours hésité à exprimer ses sentiments. Adel aurait dû savoir combien elle l'aimait.
Maintenant qu'il n'est plus, elle a bien des regrets. Il lui manque terriblement. Jamais elle n'aurait pu s'imaginer qu'il puisse lui manquer autant. Sa mère a beau la serrer dans ses bras, elle se sent seule, comme jamais.
- La vie continue, lui dit sa mère. Il faut te ressaisir. Tu crois que lui t'aurait pleuré comme tu le fais ?
- Tu ne le connaissais pas, réplique Mayssa en essuyant ses larmes. Comment peux-tu dire qu'il ne m'aurait pas pleurée ? On s'apprêtait à se fiancer, lui rappelle-t-elle. Il insistait pour faire sa vie avec moi. Sa mort ne te touche pas ? Pourtant, il m'avait semblé que tu l'aimais bien. Je me suis trompée ?
- Non ! Mais la vie continue, insiste sa mère. Elle ne s'est pas arrêtée à sa mort. Ou à la mort de ton père. Il faut que tu te ressaisisses. Tu ressembles à un fantôme. Si tu persistes à ne plus te nourrir et à garder le lit, c'est toi qui finiras par mourir. Et ça, je te l'interdis ! Tu es tout pour moi. Tu ne peux pas me faire ça, maintenant ! Ce serait de la trahison.
- Je sais. Tu as consacré toute ta vie pour moi. Peux-tu comprendre que j'ai perdu mon ami, mon seul ami ? murmure Mayssa. Il avait réussi à ramener le sourire à mes lèvres. Il m'avait redonné la force d'affronter les autres. J'avais perdu confiance en moi.
- Tu crois qu'il apprécierait ce que tu fais en ce moment ?
- Non !
- Alors pourquoi ne te lèves-tu pas ? Essaie d'imaginer ce qu'il te dirait avant de te quitter, lui suggère sa mère. Il t'aimait. Il t'aurait certainement demandé d'être forte et de vivre ta vie, même sans lui.
Mayssa l'imagine aisément. Il l'aimait. Il avait toujours voulu ce qu'il y a de mieux pour elle. Elle reconnaît que sa mère a raison. Adel n'aurait jamais voulu qu'elle se laisse mourir.
- C'est vrai. Mais je ne me sens pas prête.
- Rentre avec moi à la maison. Cela te fera du bien de t'éloigner d'ici, dit Rabiha. Lève-toi. Je vais t'aider à t'habiller.
- Non, je n'ai pas besoin d'aide, réplique Mayssa. Je ne viendrai pas avec toi. Je vais reprendre les cours dès demain, promet-elle. Tu as bien fait de venir. Cette conversation m'a fait beaucoup de bien.
- Jure-moi que tu ne me dis pas ces mots rassurants pour te débarrasser de moi, exige sa mère.
- C'est juré, dit Mayssa. Dès demain, j'irai aux cours. Je vais suivre tes conseils à la lettre. Je reprends ma vie en main, maman.
Elle est vraiment décidée à le faire en souvenir de Adel. Pour lui prouver qu'elle tiendra parole, elle se lève et après avoir fait sa toilette, elle s'habille. Elle traîne un peu les pieds et parfois elle a la tête qui tourne.
- Et si on sortait déjeuner ? propose-t-elle.
- Cela me ferait plaisir, répond sa mère en lui tendant le bras pour qu'elle s'y appuie.
- Après tu partiras, dit Mayssa.
- Bien sûr !
Elles vont déjeuner dehors. L'air frais lui fait du bien. Mayssa s'efforce à sourire pour rassurer sa mère. Sa présence lui pèse. Elle a envie d'être seule. Elle ressent un vif soulagement quand sa mère parle de partir. Elle reste avec elle jusqu'à ce qu'elle trouve un taxi.
- Prends bien soin de toi, ma fille. Tout ce qui arrive est écrit. Il faut savoir accepter son destin.
Mayssa hoche la tête. Elle la regarde partir. Elle ne rentre pas à la cité et va s'asseoir dans un salon de thé où elle et Adel avaient l'habitude de se voir. Des souvenirs lui reviennent et elle pleure. Adel lui manque comme jamais. Les regards que s'échangent les étudiants l'indiffèrent complètement. Elle n'a conscience que d'une chose : sa douleur.
À suivre
A. K.


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