Les chauffeurs de taxi ont discuté, lors de leur assemblée générale, des problèmes auxquels ils sont quotidiennement confrontés, particulièrement les impôts, le statut particulier du chauffeur de taxi, l'assurance auprès de la Casnos, outre l'opération de renouvellement du parc de véhicules. La rencontre a eu lieu mercredi dernier à la salle omnisports Adda-Boudjellal sous la présidence de Salah Souilah, secrétaire général de l'Ugcaa, en présence de M. Aït El Hocine, président de la commission nationale des chauffeurs de taxi, M. Gouri, secrétaire général du bureau de wilaya de l'Ugcaa, M. Kesraoui, directeur commercial de la firme Mitsubishi, et des chefs de stations représentant les membres de la profession, affiliés au bureau de wilaya de l'Ugcaa de Sidi Bel-Abbès Dans son intervention, le secrétaire général de l'Ugcaa a abordé le problème du cumul des impôts et des taxes fiscales qui dure depuis 1992 et pour lequel les services concernés exigent des professionnels le paiement de 5 600 DA par trimestre au titre de la TVA. À ce sujet, l'intervenant a indiqué que “récemment, nous avons rencontré le ministre des Finances. Nous lui avons exposé le problème afin de trouver une solution à celui des impôts des chauffeurs de taxi et des commerçants. À l'issue de cette entrevue, le représentant du gouvernement a proposé la mise sur pied d'une commission mixte qui sera chargée de traiter tous les dossiers en suspens et, notamment, celui du commerce informel”. Relayé par le président de la commission nationale des chauffeurs de taxi, il précisera : “En attendant la réponse du ministère à nos doléances, nous avons adressé aussi des requêtes à la présidence. On n'a jamais dit que nous ne paierons pas d'impôts, mais nous demandons le dégrèvement fiscal total par l'Etat de la période antérieur à 2001, l'établissement d'un échéancier de paiement des dettes accumulées entre 2002 et 2005 et qu'on nous fixe une fois pour toutes, soit : 5 000 DA/an, soit 1 500 DA par trimestre.” Et d'ajouter : “Nous allons encore attendre et si d'ici un mois rien n'est fait, nous nous réunirons pour décider des actions à entreprendre pour faire aboutir nos revendications”. Par ailleurs, le représentant national des “taxieurs” a aussi attiré l'attention des pouvoirs publics sur l'absence de la couverture sociale en prévision de la retraite des gens de la corporation et le problème des cumuls des dettes auprès de la Casnos. Il a souhaité l'annulation des pénalités. D'autre part, des éclaircissements et des réponses ont été apportés au sujet de l'ensemble des problèmes exprimés par l'assistance et surtout ceux ayant trait au statut particulier de chauffeur de taxi, la concurrence déloyale que leur livrent les clandestins, la location de la licence d'exploitation de taxi, pour laquelle la corporation souhaite qu'elle soit convertie en fonds de commerce et, enfin la hausse du tarif de transport urbain des bus de la ville de Sidi Bel-Abbès. Selon Aït Brahim, un dossier relatif à ces préoccupations a été transmis à une députée qui a promis de poser des questions à leurs sujets aux ministres concernés lors de la prochaine session de l'APN. À propos de l'opération de renouvellement du parc automobile qui compte trois millions de véhicules, dont 60 % ont plus de quinze ans, soit un total de 1,800 million de voitures vieilles nécessitant d'être renouvelées, l'intervenant a déploré le refus des banques nationales d'accorder aux chauffeurs de taxi des crédits pour l'achat d'un nouveau véhicule. De son côté, le représentant de la firme Mitsubishi Motors, A. Kesraoui a rappelé que les véhicules sont disponibles. Il a aussi porté à la connaissance d'éventuels acquéreurs le contenu des clauses de la convention signée avec l'Ugcaa et la banque française Société Générale, notamment les remises de 21 millions de centimes accordés aux chauffeurs de taxi sur les véhicules et dont les prix varient de 86 à 93 millions pour les voitures avec climatisation et autres options, la procédure à suivre pour l'acquisition de véhicules, ainsi que la garantie du service après-vente, la disponibilité de la pièce de rechange au niveau d'un point de vente qui sera ouvert à Sidi Bel abbès. A. BOUSMAHA