Ce qui se répandait déjà telle une traînée de poudre dans les coulisses de l'hôtel Marriot, lors de l'assemblée générale de la CAF, s'est finalement avéré juste et fondé. Le président de la FAF et membre de l'exécutif de la CAF, M. Raouraoua, a été nommé par le président de la FIFA, M. Blatter en personne, président de la commission chargée des questions politiques de la task force - beauté du jeu. Un groupe de travail mis en place par la FIFA à l'issue de son dernier congrès de Marrakech, constitué de personnalités éminemment reconnues et qui s'épanchera sur les problèmes de corruption dans le monde du football, de l'ingérence des Etats dans le fonctionnement des fédérations, le blanchiment d'argent, le statut des joueurs… Bref, autant de volets liés directement au développement de la discipline. Par sa composante, cette commission est d'un rang élevé, jugez-en : le président de la Confédération asiatique de football, Bin Hammam Mohamed du Qatar, vice-président, du Suédois Johansson Lennart, président de l'UEFA, de Issa Hayatou, président de la CAF, de Jean-François Lamour, actuel ministre français des Sports. C'est dire toute l'importance de la nomination du président sortant de la FAF, pourtant objet d'une animosité particulière de l'actuel ministre algérien de la Jeunesse et des Sports qui a, maintes fois, réclamé son départ de la fédération après l'élimination de l'EN du Mondial et de la CAN 2006. Le fait que ce soit Blatter en personne qui procède à sa désignation constitue davantage de crédit pour un homme pour lequel on prédit dans les couloirs de la CAF un avenir certain dans la gestion du football continental et mondial. D'aucuns estiment, ici, que Raouraoua est présidentiable pour le poste suprême de la CAF. Présent au Caire où il dirige le fonctionnement général de l'organisation des matches – hier, il était le commissaire du match Egypte-Libye – Raouraoua, dans une déclaration à Liberté, s'est dit hautement honoré par cette nomination. “Je dois d'abord un merci pour la confiance placée en moi et je pense que c'est là une désignation qui fait honneur à mon pays”, nous confie-t-il modestement. Et d'ajouter : “J'ai toujours œuvré pour la présence de l'Algérie dans les institutions internationales et aujourd'hui je pense qu'avec le travail de la FAF, nous sommes suffisamment présents dans l'intérêt et au service de notre pays qui a besoin de revenir au premier plan.” À noter que Raouraoua sera présent ce lundi à Alger pour diriger l'assemblée générale élective de la FAF. Il ralliera la capitale algérienne via Paris juste après le match Maroc-Côte d'Ivoire prévu cette après-midi. S. B.