Sur les 514 cantines que compte la wilaya de Sétif, une dizaine déjà risque d'être fermée, faute d'ouvriers. Et le problème de recrutement par les collectivités locales ne semble pas connaître une issue. En dépit des efforts indéniables de l'inspection des cantines scolaires de la wilaya de Sétif, le sempiternel problème des travailleurs, dont le recrutement est assuré par les collectivités locales, perdure. En effet, la semaine dernière, une cantine scolaire à Houara, commune de Ouled Tebène, est restée sans travailleurs : les élèves sont restés privés de repas. Ce n'est pas la première fois que cela arrive, il faut noter qu'une dizaine de cantines des 514 que compte la wilaya connaissent le même problème et sont menacées de fermeture. “Nous sommes payés 300 DA et il veulent qu'on travaille à plein temps. Est-ce que c'est acceptable qu'une seule personne prépare à manger pour 150 élèves”, nous a affirmé un travailleur dans une cantine scolaire. Notons l'APW a organisé, l'année dernière, une journée d'étude sur les cantines scolaires. Résultat des courses : l'achat de réfrigérateurs, rénovation de quelques infrastructures... Ces efforts restent insuffisants, car l'état de la plupart des cantines laisse à désirer. Les infrastructures, des cantines aménagées selon les normes, sont équipées cependant d'une façon “rudimentaire”, l'instabilité des travailleurs qui n'ont suivi aucune formation dans l'art culinaire sont les problèmes majeurs des gérants de ces cantines. Leur travail relève beaucoup plus du bricolage. L'inspection des cantines scolaires, en ce qui la concerne, a organisé des séries de journées de formation. Le thème retenu est généralement l'hygiène afin d'éviter les intoxications. Les conseillers en alimentation scolaire proposent, depuis des années, le recrutement de gens à plein temps. Quant à leur formation, elle, aussi, sera garantie par les conseillers dont le nombre est insuffisant. Rappelons, enfin, que le taux de couverture en matière d'alimentation scolaire est de 66% (statistiques décembre 2004) et le prix du repas a été revu à la hausse, à partir du 2 janvier 2005. Il est passé de 17 à 20 DA. Les spécialistes ont confirmé que ce prix est suffisant pour fournir 2 500 calories aux enfants, mais cela reste difficile à réaliser : il faut une main-d'œuvre qualifiée pour le faire. Ne faut-il pas penser à permaniser les ouvriers recrutés (pendant plusieurs années), dans le cadre du filet social et l'emploi de jeunes. Faouzi SenoussaouI