Le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a indiqué hier que l'enquête sur le détournement de 20 milliards de dinars de la Banque nationale d'Algérie (BNA) avait révélé que les parties impliquées dans ce scandale se trouvaient “au sein même de la banque et en dehors d'elle”. “L'opération de détournement a été l'œuvre d'un réseau de malfaiteurs au sein même de la banque, mais aussi en dehors de celle-ci”, a dit le ministre qui était l'invité d'une émission de la Radio nationale. Il a fait savoir, sans plus de précisions, qu'il était possible que l'on puisse “récupérer une partie importante de cette somme grâce aux efforts des institutions et services de l'Etat”. M. Medelci a affirmé, par ailleurs, que les services de contrôle n'ont pu découvrir à temps cette affaire, qui remonte à plus de trois ans, en raison du fait que les responsables du détournement avaient “bien masqué leur forfaiture”. Il a cependant assuré que le vol de 20 milliards de dinars (2 000 milliards de centimes), quoique considérable, “ne saurait à l'évidence altérer les équilibres de l'économie nationale qui réussira sans difficulté à transcender ce scandale”. Pour éviter qu'un tel détournement ne se reproduise, “il est important de moderniser l'outil informatique des banques et d'améliorer le contrôle à travers la mise en place du nouveau système de paiement”, a précisé le premier responsable du secteur. M. Medelci avait déclaré dernièrement devant le Parlement concernant cette affaire qu'une “commission d'enquête indépendante composée d'experts algériens et étrangers”, avait été mise en place. Pour ce qui est de la question récurrente de l'augmentation des salaires, le ministre a souligné une nouvelle fois que celle-ci dépendait de la “capacité des entreprises publiques et privées à supporter cette hausse, du taux de productivité et de l'instauration d'un dialogue régulier et d'une concertation permanente avec les syndicalistes et les patrons autour de ce dossier”. Synthèse B. K.