S. A. n'est pas un faux, mais bel et bien un expert agréé par les tribunaux et les grands instituts économiques. Profitant de sa profession, il a choisi la voie de l'escroquerie en promettant à des citoyens crédules de les “aider” en usant de ses connaissances. Agissant sur renseignements, la section de recherches du groupement de gendarmerie d'Alger informe le procureur de la République qui ordonne une enquête. C'est dans son bureau situé dans la banlieue de la capitale qu'il “appâte” et épate ses victimes, dont la majorité est confrontée à des problèmes nécessitant pour leur règlement des interventions solides. Pour plus de crédibilité, il se donne, entre autres statuts, le titre de liquidateur du groupe Khalifa. L'une après l'autre, les victimes tombent dans le piège de l'escroc. Parmi elles, C. A. M., un citoyen résidant à l'ouest d'Alger à qui il soutire la mirobolante somme de 512 millions de centimes et 1 750 euros en contrepartie d'une médiation auprès des administrations compétentes dans le but d'avoir un logement à Alger, une résidence à Tipasa, l'achat de camions type GBH mis aux enchères par le ministère de la Défense. C. A., une autre victime, déclare avoir remis une somme de 10 millions de centimes à cet expert qui lui a promis un logement. Enfin, ce dernier s'est permis d'user de ses connaissances avec C. M., citoyen d'une ville du Sud, pour l'acquisition du siège du groupe Khalifa situé dans la même ville. La victime, en attendant l'hypothétique transaction, lui a offert plusieurs cadeaux de valeur. Le mis en cause est présenté le 2 janvier devant le procureur de la République de Chéraga puis devant le juge d'instruction de la 4e chambre où il est mis sous contrôle judiciaire. Le 25 janvier, il est arrêté par les éléments de la section de recherches et écroué à la prison d'El-Harrach. ALI FARES