Ordre des avocats de Tizi Ouzou Le boycott de la session criminelle n'a aucun caractère politique Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le Conseil de l'ordre des avocats de Tizi Ouzou affirme que la décision de boycott de la session criminelle “n'a absolument aucun caractère politique comme la propagande de certains milieux mal intentionnés tend à le faire croire”. En revanche, le COATO estime que son action est “la seule réaction efficace pour, d'une part, préserver et sauvegarder la dignité de l'avocat et, d'autre part, amener les autorités judiciaires à prendre les mesures qui s'imposent afin de ne pas laisser impunis les auteurs de la vile agression dont ont été victimes les avocats”. Tout en se disant conscients des inconvénients que peuvent subir leurs clients, les avocats déplorent le recours par les présidents d'assises à l'article 271 du code de procédure pénale pour “évacuer” les affaires criminelles. “C'est un moyen inélégant et détourné de mettre en échec le boycott”, ajoute-t-on. L'article appliqué par les magistrats en l'absence des avocats stipule que “le président interroge l'accusé sur son identité, s'assure qu'il a reçu notification de l'arrêt de renvoi et, dans le cas contraire, il lui remet une copie. Cette remise vaut notification. L'accusé est invité par le président à choisir un conseil pour l'assister dans la défense. Si l'accusé n'en choisit pas, il lui en désigne un d'office. A titre exceptionnel, il peut autoriser l'accusé à prendre pour conseil un de ses parents ou amis (…)”. A. T. Arrêté le jour des élections locales Le délégué Youba Gabis écope de quatre mois de prison ferme Le tribunal correctionnel de Béjaïa a condamné, hier, le délégué Gabis Latamène, dit Youba, à 4 mois de prison ferme pour “empêchement de la tenue des élections”. Rappelons que ce membre très actif de la CICB fut arrêté le 10 octobre dernier, c'est-à-dire le jour même du scrutin, avant d'être mis sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt d'El-Khemis, à Béjaïa. Selon Me Haffaf Slimane, l'un des avocats assurant à titre gracieux la défense de l'ensemble des détenus du mouvement citoyen, le délégué Youba devra recouvrer sa liberté le 10 février prochain, date à laquelle il aura purgé toute sa peine. Le même avocat a tenu à préciser que “le mis en cause se réserve le droit d'interjeter appel à la cour de Béjaïa dans les dix jours qui suivent la date de notification par cette juridiction d'une copie de son jugement à l'intéressé”. Kamel Ouhnia Erratum Dans notre édition d'hier, une coquille s'est glissée dans l'article, en page 2, intitulé : “Sit-in devant le tribunal de Tizi Ouzou. Les CNS en force”. En effet, au lieu de “… à l'encontre d'un délégué de Fréha, Talbi Ali”, il fallait lire : “… à l'encontre d'un dialoguiste qui habitait Fréha, Talbi Ali”. Mille excuses à nos lecteurs.