L'Algérie vit une crise écologique sévère. Déforestation, prolifération des déchets urbains et industriels, détérioration du cadre de vie, dépérissement du patrimoine archéologique et historique, accroissement notable des pollutions dont les indicateurs sont au rouge. Ils incitent à des actions rapides. C'est dans ce souci que les pouvoirs publics ont mis en place une nouvelle politique en la matière visant à faire adhérer tout le monde au respect et à l'entretien du milieu dans lequel nous évoluons. Désormais, le problème sera pris en charge par les collectivités locales dans le cadre de l'opération “Blanche Algérie”. L'action du dispositif consiste en la création de micro-entreprises dans ce domaine au profit des chômeurs. Après validation de leurs dossiers, ils auront à intervenir dans l'assainissement des quartiers, l'entretien des espaces verts et des places publiques, ainsi que dans le tri et l'acheminement des déchets ménagers. Il s'agit également de développer la culture environnementale dans la société. Les projets concernés par cette opération ne doivent pas dépasser 700 000 DA. Le travail sera pris en main par un tâcheron et des employés qui toucheront un salaire de 1 000 DA chacun. Ils doivent être tous issus de la localité d'intervention. Les fournitures seront prises en charge par les APC qui mettront un local à la disposition des bénéficiaires du projet, alors que les tenues de travail seront fournies par le ministère de la Solidarité nationale. “L'objectif visé par cette opération est la création de postes d'emploi qui bénéficieront aux jeunes qui n'ont ni carte d'artisan ni carte de commerçant”, explique Houssou Abdelkrim, responsable au niveau de la Direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya de Tizi Ouzou.Selon notre interlocuteur, cette opération lancée en juillet 2005 a abouti à l'installation de 40 comités locaux. Pour concrétiser ce dispositif, une subvention de 20 millions de dinars a été allouée à la wilaya de Tizi Ouzou. On prévoit la création de 700 emplois. A. T